Fiche de lecture portant sur l'ouvrage de l'économiste libéral, disciple d'Hayek, Pascal Salin (Université Paris-Dauphine, Société du Mont Pèlerin). Le but de l'ouvrage est de revenir sur la notion de libéralisme, selon lui « terme honni » depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale – alors qu'il n'est rien d'autre qu'humanisme et mise en pratique du principe de liberté – tout en étant défendu par certains qui ne sont que rarement de vrais libéraux. Pascal Salin en profite donc pour donner des exemples concrets (sécurité routière, tabac, environnement…) de ce que serait une mise en pratique véritable du libéralisme. La fiche de lecture s'organise autour d'un résumé détaillé suivi d'une partie critique puis de points de débat soulevés par l'ouvrage.
[...] En effet, la liberté de rouler est aujourd'hui menacée par l'instauration de limitations (de vitesse). Or, les motifs invoqués pour ces limitations sont illégitimes (réduire les limitations n'entraîne pas d'économie d'énergie et statistiquement ne sauve pas de vies). En fait, les accidents se produisent par suite d'erreurs de comportement des conducteurs parce qu'ils n'adaptent pas leur vitesse aux circonstances particulières dans lesquelles ils se trouvent (par exemple, l'état de la route). Ce manque d'adaptabilité s'explique principalement par des défauts d'information. [...]
[...] Pour expliquer cette contradiction, il faut en fait opérer une distinction entre deux types de libéralisme. Le premier, celui de Frédéric Bastiat au XIXe siècle et Friedrich Hayek au XXe siècle, est humaniste et subjectiviste et considère que la propriété est un droit naturel qu'il faut protéger, que la liberté des hommes se définit de manière négative comme absence de contrainte et que la justice consiste à respecter la propriété. Par opposition, le second libéralisme (celui du Prix Nobel 1998, le français Maurice Allais) est utilitariste et pragmatique et considère que les solutions libérales ne sont justifiées que dans la mesure où elles peuvent faire la preuve de leur efficacité ce qui conduit à légitimer l'usage de la contrainte publique. [...]
[...] Là, la famille se retrouve, comme elle peut le faire à la table familiale. Et parcourant les routes, elle emmène ainsi avec elle une partie de son environnement, en même temps que ses objets familiers. Parce qu'elle fait partie de notre vie intime, la voiture est donc l'objet de soins, d'attentions, de passions même. Elle permet à chacun d'exprimer sa personnalité, de la faire connaître à autrui s'il le désire : en connaissant sa voiture, vous connaissez déjà un peu l'homme ou la femme qui l'habite Sans pour autant remettre l'ensemble du raisonnement en question, ce type de considérations, écrites dans une veine personnelle, tendent parfois à faire passer l'analyse du registre de la conviction à la persuasion et donc à l'affaiblir. [...]
[...] coopération et conflit Il existe deux types de relations interindividuelles : la coopération et le conflit. Un des mythes français consiste à croire que seul l'Etat est capable de transformer le conflit en coopération. Or, cette vision est erronée car l'Etat impose toujours de la contrainte qui empiète sur les droits individuels. Seul le libéralisme peut permettre la résolution pacifique des conflits ; en témoignent les différents mécanismes de coopération sur lesquels il repose. Le premier d'entre eux est l'entreprise. [...]
[...] Or, pour protéger les espèces animales menacées ou les forêts, la meilleure solution ne consiste pas à les ériger en patrimoine l'humanité mais à les privatiser (elles sont alors prises en charge par ceux qui ont intérêt à les défendre). Le meilleur moyen de fixer les objectifs d'une politique environnement est donc de laisser les individus effectuer l'arbitrage el laissant la victime de la pollution chercher réparation au près du pollueur par le biais d'un mécanisme assurantiel. V. les etats, pourquoi ? Les exemples précédents ont montré que les interventions étatiques, même dans les domaines où elles sont généralement acceptées sans discussion, n'ont en réalité aucune justification. Plus généralement, affirmer l'existence de missions propres à l'Etat est une erreur. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture