En abordant le thème de la plus-value, on touche au centre de la théorie économique de Marx et de son explication de l'exploitation capitaliste. Le capitalisme est basé sur le fait que le capitaliste, l'employeur, achète au prolétaire, le salarié, son seul et unique bien qu'il est forcé de vendre pour pouvoir assurer sa subsistance ainsi que celle de sa famille, c'est à dire sa force de travail. Si la valeur de la force de travail est égale chez Marx à la valeur des biens nécessaires au salarié pour reproduire sa force de travail et entretenir sa famille que sont les vêtements, la nourriture etc… la valeur du travail est égale à la valeur des biens effectivement produits.
[...] Mais à la lecture de quelques pages du capital, il semble intéressant de se pencher tout d'abord plus sur la forme de la démarche que sur son fond. La méthode de Marx est une méthode des plus scientifique. A la lecture on se rend compte que Marx est bien loin de la figure de l'utopiste révolutionnaire que l'on peut se représenter. Son livre est avant tout et surtout une étude de ce qu'est l'économie de son temps et de ce qu'elle a été avant plutôt que de ce que devrait être l'économie dans l'absolue. [...]
[...] Or, dans le système capitaliste, ce n'est jamais le cas. En effet, le capitaliste a pour but son profit et non la production de telle ou telle marchandise. S'il se contentait simplement de faire travailler le salarié la durée nécessaire à la reproduction de la force de travail, il n'y aurait pas de profit. Le capitaliste se trouve donc dans l'obligation de faire travailler le salarié plus qu'il n'est nécessaire et gratuitement. Il y a donc deux parties distinctes dans une journée de travail : celle durant laquelle le salarié travaille pour lui, qui est appelée temps de travail nécessaire, et celle pendant laquelle le salarié fournit un travail pour le capitaliste qui est appelée par Marx temps de surtravail, source de plus-value et base de l'exploitation capitaliste. [...]
[...] Le luddisme connut une forte extension en France lors de l'introduction des premières presses mécaniques anglaises dans le monde de l'édition et lors des révoltes des canuts à Lyon. [...]
[...] Le travail est la force de travail réalisée dans la production de biens. Si la valeur de la force de travail est égale chez Marx à la valeur des biens nécessaires au salarié pour reproduire sa force de travail et entretenir sa famille que sont les vêtements, la nourriture etc (on notera au passage que le fait que la valeur de la force de travail soit égale à la valeur des biens permettant au travailleur de reproduire sa force de travail empêche ce dernier de s'arracher un jour à sa condition de travailleur salarié puisqu'il ne peut envisager raisonnablement l'épargne et se trouve condamner à sans cesse se revendre au capitaliste), la valeur du travail est égale à la valeur des biens effectivement produits. [...]
[...] Dans la suite de ce chapitre, Marx passe à l'étude de la fabrique. Il la dépeint comme un monde où ce n'est plus l'ouvrier qui est sujet mais la machine. Il n'y a plus aucune noblesse dans l'information de la matière par l'ouvrier puisque cette information est désormais du ressort de la machine qui a volé en quelque sorte à l'ouvrier cette habileté qui faisait son prestige et qui lui donnait son statut, cette ultime ressemblance entre l'ouvrier et l'ancien artisan a maintenant disparu. [...]
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