John Maynard Keynes:
Né en 1883, mathématicien formé à Cambridge, John Maynard Keynes se tourne ensuite vers l'étude de l'économie politique sous la direction d'Alfred Marshall. Devenu fonctionnaire à l'India Office, il travaille parallèlement à une étude sur la théorie des probabilités. Keynes enchaîne les emplois comme lecteur d'économie politique en 1908, rédacteur en chef de l'Economic Journal et conseiller du gouvernement britannique. Dans son oeuvre principal, 'Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie' (1936), écrite dans le contexte de crise durable des années 30, Keynes s'oppose aux classiques et préconise une politique de relance par la demande financée par les dépenses de l'Etat puisque le marché, contrairement à ce qu'affirmaient les classiques, n'est pas autorégulateur.. De plus, il inscrit son analyse au niveau macro-économique et raisonne en termes d'emploi, de revenu, de dépenses, d'investissement, d'épargne et est le premier à remettre en cause la dichotomie entre sphère réelle et monétaire. Il meurt en 1946 d'une crise cardiaque.
La réforme monétaire :
Publiée en 1923 dans sa version anglaise et en 1924 pour sa traduction, La réforme monétaire est une critique de la théorie monétaire classique dans laquelle Keynes prône l'abandon du système de l'étalon-or. Elle se décompose en cinq chapitres :
Chapitre I : Les conséquences sociales des fluctuations
Chapitre II :Les finances publiques et les changements de valeur de la monnaie
Chapitre III :La théorie de la monnaie et les changes étrangers.
Chapitre IV :Les alternatives de la politique monétaire
Chapitre V :Propositions positives en vue de la réglementation future de la monnaie
Cet extrait, premier des chapitres, s'intéresse aux conséquences sociales des variations des prix caractéristiques de la période qui succède la première guerre mondiale. Keynes montre que la situation inflationniste des années 1914-1920 fut radicalement opposée à la fin du XIXème siècle caractérisée par une relative stabilité des prix et une grande confiance des agents économiques, il part de ce constat et s'interroge sur les conséquences de cette hausse des prix sur une société qu'il modélise en trois catégories d'agents que nous étudierons successivement, et sur la production.
[...] En revanche, on ne peut pas oublier que sa thèse repose sur une modélisation de la société et donc une simplification des phénomènes économiques et que sa démonstration oublie en partie les effets économiques et sociaux très négatifs de l'inflation. [...]
[...] Des propositions vivement critiquées Pour les monétaristes, comme Milton Friedman, la proposition de Keynes d'augmenter la masse monétaire pour diminuer les taux d'intérêt est fausse. En effet, selon la théorie quantitative de la monnaie l'inflation est à l'inverse le résultat d'une croissance de la masse monétaire supérieure à l'augmentation de la production. " La cause immédiate de l'inflation est toujours et partout la même : un accroissement anormalement rapide de la quantité de monnaie par rapport au volume de la production. [...]
[...] Pour Keynes le discrédit de la classe des affaires aurait néanmoins pour partie profité aux salariés. En effet, selon lui, les entrepreneurs, désireux de redorer leur blason, auraient plus facilement accordé des hausses de salaire et des améliorations de conditions de travail (notamment une baisse du temps de travail) à leurs salariés. Keynes affirme que le chômage dû à l'inflation dans une certaine mesure, été atténué par l'assistance publique et qu'en 1923 le niveau de vie des ouvriers s'est globalement accru comparativement à la situation d'avant-guerre. [...]
[...] Elle se décompose en cinq chapitres : Chapitre I : Les conséquences sociales des fluctuations Chapitre II : Les finances publiques et les changements de valeur de la monnaie Chapitre III : La théorie de la monnaie et les changes étrangers. Chapitre IV : Les alternatives de la politique monétaire Chapitre V : Propositions positives en vue de la réglementation future de la monnaie Cet extrait, premier des chapitres, s'intéresse aux conséquences sociales des variations des prix caractéristiques de la période qui succède la Première Guerre mondiale. [...]
[...] La crainte de la baisse des prix, enfin : lorsque les entrepreneurs craignent une baisse des prix, ils souhaitent se protéger en limitant leurs opérations Pour Keynes la solution pour empêcher ou atténuer ces variations de la production induites par les variations effectives ou supposées des prix est d'empêcher qu'il y ait en circulation des prévisions précises organisant un contrôle de l'étalon des valeurs afin qu'il contrebalance ces prévisions en mettant en action des facteurs d'influences contraires II. Critique de l'extrait Une représentation très simplifiée de la société Comme toute modélisation celle de Keynes peut être critiquable. Tout d'abord, car elle présente une version très largement simplifiée de la société. [...]
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