John Kenneth Galbraith est un économiste américain né en 1908 aux Canada. Tour à tour statisticien pour le gouvernement américain, ambassadeur (Inde) et conseiller économique des présidents démocrates, il s'inscrit dans une mouvance profondément hétérodoxe, keynésienne et institutionnaliste.
Ce que Galbraith tente de démontrer par le biais de son ouvrage Les mensonges de l'économie, et qui constitue en quelque sorte la véritable thèse de son argumentaire, c'est la domination sans partage, appliquée par la firme, ainsi que l'hégémonie de l'économie de marché se substituant à la notion de capitalisme, sous l'ère du politiquement correct.
Sont, dans cette optique, passés en revue un grand nombre de faux-semblants, avec pour commencer une critique virulente de l'interprétation faite du consumérisme, supposé être le garant des libertés de choix des individus. Or, cette autonomie s'avère toute relative, les décisions des consommateurs étant largement orientées et ce dans le seul but de satisfaire les intérêts des grandes entreprises. La publicité aliénante et la consommation de masse qui en résulte, profitent exclusivement à la firme.
L'entreprise est sans nul doute devenue le lobby le plus puissant du monde et son influence a depuis longtemps dépassée la frontière des murs de la maison du simple consommateur « lambda ». Galbraith dénonce en ce sens une connivence généralisée et grossièrement camouflée entre le grand capital incarné par la sphère privée et les pouvoirs publics. L'auteur évoque d'ailleurs les nombreux scandales révélés lors de la dernière décennie (Enron notamment). Ce sont les dirigeants d'entreprises qui détiennent les clés du Monde. « Les chiffres de l'économie reflètent une croissance exceptionnelle ? Ce ne sont pas les consommateurs qui en profiteront, mais une nouvelle fois l'entreprise et ses décideurs. »
Même l'idée selon laquelle les actionnaires tiendraient les rênes de l'économie est remise en cause, et cette fausse vérité ne serait en réalité qu'un stratagème savamment orchestré par les chefs d'entreprise afin de décliner les « fautes » susceptibles de les desservir.
A noter enfin, la dénonciation faite de la culture du travail, remède à tous les maux, que Galbraith perçoit littéralement comme une obscénité, étant données les disparités considérables existantes dans le cadre sa rémunération. L'auteur s'étonne que de telles valeurs puissent être prônées quand le travail le plus laborieux fait l'objet d'une contrepartie salariale inversement proportionnelle.
[...] Le plus puissant cow-boy du monde est bien placé, pour des raisons consanguines, pour réaliser les retombées pécuniaires que peut générer un tel conflit. Galbraith de signaler très justement : «Dans la guerre comme dans la paix, le privé devient le public Mais la guerre est loin d'être la seule tare imputable à cette dépendance du public sur le privé, et d'autres catastrophes, probablement moins télégéniques, nous guettent inévitablement. Le marché ne se soucie guère des conséquences de l'exploitation à outrance des ressources planétaires et de la quête permanente de compétitivité. [...]
[...] Que peut faire Greenpeace contre une multinationale dont l'influence si considérable lui permet de jouir d'une protection incassable. De Tchernobyl aux crises des secteurs bovins et ovins, les deux dernières décennies ont eu leurs lots de maux, corroborant les affirmations de Galbraith : Les effets sociaux négatifs, la pollution, la destruction des paysages, le sacrifice de la santé des citoyens, les menaces d'intervention armées et les morts ne comptent pas L'ouvrage de John Kenneth Galbraith est une véritable bouffée d'air frais dans un monde où économisme et politique politicienne ont pris le pas sur l'ouverture critique et la réflexion. [...]
[...] John Kenneth Galbraith : Les mensonges de l'économie Résumé de l'ouvrage John Kenneth Galbraith est un économiste américain né en 1908 aux Canada. Tour à tour statisticien pour le gouvernement américain, ambassadeur (Inde) et conseiller économique des présidents démocrates, il s'inscrit dans une mouvance profondément hétérodoxe, keynésienne et institutionnaliste. Ce que Galbraith tente de démontrer par le biais de son ouvrage Les mensonges de l'économie, et qui constitue en quelque sorte la véritable thèse de son argumentaire, c'est la domination sans partage, appliquée par la firme, ainsi que l'hégémonie de l'économie de marché se substituant à la notion de capitalisme, sous l'ère du politiquement correct. [...]
[...] A noter enfin, la dénonciation faite de la culture du travail, remède à tous les maux, que Galbraith perçoit littéralement comme une obscénité, étant données les disparités considérables existantes dans le cadre sa rémunération. L'auteur s'étonne que de telles valeurs puissent être prônées quand le travail le plus laborieux fait l'objet d'une contrepartie salariale inversement proportionnelle. Critique de l'ouvrage Que penser de l'argumentation de J. K. Galbraith ? Difficile, de prime abord, de ne pas percevoir à la lecture de cet essai l'appartenance au courant hétérodoxe de l'auteur. [...]
[...] Galbraith s'appuie sur des faits solides et la pertinence des arguments de l'ouvrage est indéniable. Il ne s'agit nullement d'un nouveau pamphlet, parmi tant d'autres, dont la tournure radicale pourrait être interprétée comme une carence évidente en esprit critique de son géniteur. L'ouvrage de Galbraith est un énorme pavé dans la mare dans laquelle le conformisme à la mode orthodoxe règne en maître depuis plusieurs décennies. Les thèmes abordés n'ont certes rien de très originaux, mais les révélations et la remise en question de nombreuses idées reçues suffisent à rendre Les mensonges de l'économie riche en enseignements. [...]
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