La grande force du capitalisme réside dans sa capacité à s'adapter à toutes les conjonctures sociales et économiques. Au cours du XXe siècle, le communisme a tenté de rivaliser avec lui, mais des déséquilibres criants, des ressources mal utilisées et une mauvaise orientation de l'économie l'ont conduite à sa perte. Le capitalisme est différent selon les pays et leur histoire. La force du capitalisme ne réside-t-elle pas dans ses multiples déclinaisons ?
[...] COMMENTAIRE La grande force du capitalisme réside dans sa capacité à s'adapter à toutes les conjonctures sociales et économiques. C'est ainsi qu'il a réussi à subsister et surtout à se développer durant plus deux siècles, voire depuis le Moyen Âge selon Fernand Braudel qui retrace la dynamique du capitalisme dans la société médiévale. Au regard du passé, l'adaptation du capitalisme à la crise financière que nous avons traversée semble plus que probable. Il n'existe, aujourd'hui, aucun système économique alternatif viable. [...]
[...] Il semble assez improbable de voir un capitalisme unique et mondial dans les prochaines années à venir, ne serait-ce que par l'exemple du passé qui a vu de multiples capitalismes se développer. De plus, l'aspect social dans les économies européennes, même s'il tend à diminuer, reste important. Les travaux d'Hall et Soskice mettent également en évidence la diversité du capitalisme et sa complexité. Le marché n'est pas le seul régulateur de l'économie. On trouve d'autres institutions comme les entreprises, l'État, ou encore les organisations collectives peuvent également jouer le rôle de régulateur. [...]
[...] CONFERENCE DES METHODES L'avenir du capitalisme Jean-Luc Gréau Les pays émergents ont fait face, non seulement à des crises récurrentes, mais également à un fort endettement. Le modèle économique allemand ou encore japonais, fondé sur la promotion des exportations, n'est plus le modèle à suivre à cause, notamment, des problèmes internes forts qu'ils subissent. Ces échecs du capitalisme semblent mettre en position de force le modèle américain, basé sur une forte demande interne, un capital abondant ou encore une incitation à la création d'entreprises. [...]
[...] On n'a jamais vu un capitalisme s'imposer aux yeux de tous. Le seul qui semblait pouvoir le faire est le modèle américain ou anglo-saxon selon la dénomination de Michel Albert. Or celui-ci traverse une crise qui devrait remettre en cause ses fondements et devrait mettre en lumière les modèles capitalistes fondés sur le social comme les modèles scandinaves qui, même avec une forte implication sociale, se trouvent être efficaces. Le capitalisme est sûrement notre avenir, mais il ne sera certainement pas unique. [...]
[...] Seule importe, dans ce capitalisme, la valeur boursière. L'introduction en bourse n'a plus de logique financière, mais de prestige, ou encore d'enrichissement rapide. Il est, aujourd'hui, primordial de rationaliser le capitalisme. La spécialisation totale et la concurrence ne peuvent subsister ensemble, car la spécialisation met fin à la concurrence. C'est pourquoi la spécialisation doit rester partielle. Les délocalisations sont le fruit seulement d'une course à la baisse des coûts d'où la nécessité d'instaurer un néoprotectionnisme pour protéger les économies occidentales. [...]
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