Jean-Baptiste Say : Des débouchés. Chapitre XV du Traité d’économie politique (1803)

Résumé du document

Des débouchés est un texte extrait du Traité d'économie politique écrit par Jean-Baptiste Say et paru en 1803. Classique et libéral, Jean-Baptiste Say naît à Lyon en 1767 et meurt à Paris en 1832. Il s'inscrit dans la lignée d'Adam Smith. Il publie, outre le Traité d'économie politique, le Catéchisme d'économie politique en 1815 et le Cours complet d'économie politique. La méthode de l'auteur est novatrice puisqu'elle se fonde sur l'observation et sa propre expérience : pour lui, l'économie est une « science expérimentale ». Les écrits de Jean-Baptiste Say sont donc fortement influencés par sa vie et le contexte historique dans lequel il évolue. L'économiste a travaillé dans la banque et l'assurance, découvert à Londres l'industrie naissante, sympathisé avec les idées révolutionnaires, mené une carrière de publiciste libéral, a été membre du Tribunat sous le Consulat de Napoléon, et lorsqu'il a été éliminé par celui-ci, a fondé une entreprise de textile particulièrement prospère.
Le Traité d'économie politique est une œuvre fondatrice de la pensée économique classique, il s'inscrit parmi les ouvrages majeurs de l'économie politique naissante au début du 19e tels que la Richesse des nations de Smith ou bien les Principes de Ricardo. Le texte Des Débouchés énonce la loi des débouchés, un fondement de l'équilibre général des classiques, qui sera l'objet d'un débat passionné entre classiques et Keynésiens.
Dans un premier temps, nous étudierons l'énoncé de la loi des débouchés ou loi de Say, à travers la théorie de la monnaie quantitative.
Dans un second temps, nous verrons les quatre principales conséquences de cette loi.
Dans un troisième temps, afin d'élargir le débat, nous analyserons la façon dont Keynes a critiqué cette loi.

Extraits

[...] Say donne deux exemples contemporains de son époque. Napoléon avait exigé qu'on parût à la cour avec des habits brodés. Cette demande ne satisfaisait aucun besoin, au mieux, cela causait à la noblesse impériale une perte égale aux gains que Napoléon procurait à ses brodeurs. Autre exemple : Napoléon avait autorisé par des licences un commerce clandestin avec l'Angleterre, à la charge d'exporter en marchandises françaises une valeur égale à celle qu'on voulait importer. Le négociant français qui ne pouvait pas vendre ses marchandises en Angleterre les balançait à la mer et vendait en France les produits qu'il ramenait d'Angleterre. [...]

[...] Jean-Baptiste Say : Des débouchés Chapitre XV du Traité d'économie politique (1803) Introduction Des débouchés est un texte extrait du Traité d'économie politique écrit par Jean-Baptiste Say et paru en 1803. Classique et libéral, Jean- Baptiste Say naît à Lyon en 1767 et meurt à Paris en 1832. Il s'inscrit dans la lignée d'Adam Smith. Il publie, outre le Traité d'économie politique, le Catéchisme d'économie politique en 1815 et le Cours complet d'économie politique. La méthode de l'auteur est novatrice puisqu'elle se fonde sur l'observation et sa propre expérience : pour lui, l'économie est une science expérimentale Les écrits de Jean-Baptiste Say sont donc fortement influencés par sa vie et le contexte historique dans lequel il évolue. [...]

[...] Elle est désirée pour le produit qu'elle permet d'acheter. C'est l'économie réelle qui compte et non pas l'économie monétaire. L'auteur étaye son argument à l'aide d'un exemple historique. Il remarque qu'on achète à son époque en France, dans une année ou 8 fois plus de choses que sous le règne de Charles VI parce qu'on y produit 6 ou 8 fois plus de choses et qu'on achète les unes avec les autres. Pour contredire la thèse avancée au début du texte, Say souligne que la vente ne va pas, non pas parce que la monnaie est rare mais parce que les produits sont rares. [...]

[...] Dans un second temps, nous verrons les quatre principales conséquences de cette loi. Dans un troisième temps, afin d'élargir le débat, nous analyserons la façon dont Keynes a critiqué cette loi. La loi des débouchés ou loi de Say : l'offre crée sa propre demande Introduction du texte : l'auteur expose la thèse qu'il va contredire, l'idée commune la plus répandue : les entrepreneurs pensent que la difficulté n'est pas de produire mais de vendre, ils disent que l'argent est rare. [...]

[...] Une économie de marché concurrentielle repose sur une logique de l'offre et n'est jamais contrainte par les débouchés. Le niveau de production est un maximum toujours donné par la disponibilité des facteurs de production. La loi de Say sera l'objet de nombreux débats, entre les classiques eux-mêmes, Malthus et Sismondi s'y opposent tandis que Ricardo l'approuve, et entre les classiques et les Keynésiens qui la réfuteront. Bibliographie -Jean-Baptiste SAY, Chapitre XV de Traité d'économie politique (1803). [...]