L'investissement est une variable clé de l'évolution économique. A court terme, l'instabilité des décisions d'investissement rend l'activité cyclique, fluctuante et modifie largement l'évolution conjoncturelle de l'économie. Aussi, l'étude de la fonction d'investissement fait l'objet de vives controverses, d'autant plus que son analyse est complexe et met en jeu, le plus souvent, nombre de facteurs.
Au sens économique, l'investissement est l'acquisition de biens de production. On en distingue trois types : les investissements matériels (achats de terrains, capital productif, machines …), les investissements immatériels (logiciels, recherche-développement …) et les investissements financiers (actifs, actions et obligations). La FBCF, distinguée par la comptabilité nationale, désigne la formation brute de capital fixe et n'inclut pas les investissements financiers.
Comme l'indique son nom, la FBCF est mesurée brute, c'est-à-dire incluant la valeur de remplacement du capital usé, également appelée dépréciation ou investissement de remplacement, notion qui se rapproche largement de la notion d'amortissement établi par la comptabilité nationale. L'investissement réel des entreprises est bien leur investissement net. Cependant pour des raisons évidentes de mesures la comptabilité nationale se réfère à l'investissement brut qui représente la demande nouvelle de capital, et joue un rôle important dans l'analyse du cycle conjoncturel.
[...] L'erreur de Jorgenson L'approche de Jorgenson est invalide pour trois raisons : en premier lieu, Jorgenson suppose la production exogène ce qui n'est pas le cas dans le modèle néoclassique. En second lieu, l'introduction d'un coût d'installation ex post de l'investissement est illogique puisqu'elle devrait normalement modifier la détermination du coût du capital. Les coûts d'ajustement sont alors introduits dans une formule d'investissement qui n'est optimale qu'en leur absence. Les demandes de facteurs ne sont définies que lorsque les rendements sont décroissants; or il n'est pas rare d'avoir à faire à des rendements ;constants, ce qui limite fortement la portée de la théorie d'investissement de Jorgenson. [...]
[...] Quelle est alors la véritable fonction d'investissement keynésienne ? Pourquoi Keynes fait-il abstraction de la demande alors même qu'il en fait le ressort essentiel de l'activité ? L'accélérateur est-il opposé à la théorie de Keynes, ou lui est-il complémentaire ? Même si les anticipations de ventes sont prises en compte dans le calcul de l'efficacité marginale du travail, elles ne constituent pas l'élément essentiel de détermination de l'investissement. Pour établir la valeur d'un projet d'investissement, un entrepreneur peut adopter deux attitudes : établir une prévision de long terme de recettes futures associées, ce que Keynes appelle rendements prospectifs de l'investissement. [...]
[...] L'investissement est donc selon Keynes un phénomène essentiellement financier. L'influence des marchés boursiers sur l'investissement sera approfondie par Tobin puis Malinvaud dans leur analyse sur la profitabilité de l'investissement. Profitabilité, incertitude et irréversibilité Il existerait selon Malinvaud un véritable hiatus entre les économistes : ceux considérant uniquement le rôle de la demande et du coût du capital dans la détermination de l'investissement et ceux attribuant un rôle majeur à la notion de profitabilité. Les contraintes financières des firmes tendent à faire du profit passé et présent déterminant principal de l'investissement; l'incertitude et l'irréversibilité font des profits futurs le principal facteur de l'investissement. [...]
[...] L'investissement, Patrick Villieu Plan du résumé I. Introduction II. Investissement, demande et coût du capital III. Profitabilité, incertitude et irréversibilité IV. Le financement de l'investissement I. Introduction L'investissement est une variable clé de l'évolution économique. A court terme, l'instabilité des décisions d'investissement rend l'activité cyclique, fluctuante et modifie largement l'évolution conjoncturelle de l'économie. Aussi, l'étude de la fonction d'investissement fait l'objet de vives controverses, d'autant plus que son analyse est complexe et met en jeu, le plus souvent, nombre de facteurs. [...]
[...] Comme l'indique son nom, la FBCF est mesurée brute, c'est à dire incluant la valeur de remplacement du capital usé, également appelé dépréciation ou investissement de remplacement, notion qui se rapproche largement de la notion d'amortissement établit par la comptabilité nationale. L'investissement réel des entreprises est bien leur investissement net. Cependant pour des raisons évidentes de mesures la comptabilité nationale se réfère à l'investissement brut qui représente la demande nouvelle de capital, et joue un rôle important dans l'analyse du cycle conjoncturel. Qui investit en France ? La comptabilité nationale différencie la FBCF des ménages, des entreprises et des administrations publiques. La FBCF des entreprises est constituée de leurs investissements productifs et en bâtiment. [...]
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