Banques Crédit Marchés Equilibre Offre Demande Imperfections Sélection adverse Incitation Asymétrie d'information
Selon la théorie des marchés en équilibre, offre et demande devraient s'égaliser à l'équilibre. Pourtant, on observe sur les marchés du crédit des phénomènes de rationnement, où la demande de crédit est supérieure à l'offre.
Une explication séduisante n'y voit qu'un déséquilibre temporaire dû aux rigidités du marché du crédit. Stiglitz et Weiss prennent le parti inverse et démontrent que le marché du crédit peut connaître des phénomènes de rationnement à l'équilibre.
Un découplage entre offre et demande caractériserait ainsi certains marchés, qui trouveraient leur équilibre en situation de demande excédentaire, du fait des asymétries d'information à l'oeuvre dans les marchés.
En réalité, la loi de l'offre et de la demande n'est pas une loi mais un résultat généré par l'hypothèse que les prix n'ont d'effet ni sélectif ni incitatif.
[...] Ainsi le taux d'intérêt d'équilibre (soit le taux optimal pour les banques) n'est-il atteint qu'au prix d'un rationnement du crédit et donc du maintien d'une demande excédentaire. Cependant, quand la demande est supérieure à l'offre, les banques ont la possibilité d'élever ses exigences en termes de collatéral, ce qui devrait mécaniquement réduire demande de crédit et risque de défaillance et accroître le profit pour la banque – et ce d'autant plus que le mécanisme de garantie par un collatéral peut avoir des effets d'incitation bénéfiques. Mais cette objection ne tient pas du fait de l'effet de sélection adverse. [...]
[...] Fiche de lecture “Credit rationing in markets with imperfect information”, J. Stiglitz et A. Weiss Selon la théorie des marchés en équilibre, offre et demande devraient s'égaliser à l'équilibre. Pourtant, on observe sur les marchés du crédit des phénomènes de rationnement, où la demande de crédit est supérieure à l'offre. Une explication séduisante n'y voit qu'un déséquilibre temporaire dû aux rigidités du marché du crédit. Quant à la persistance d'un déséquilibre de long terme au delà d'un certain seuil, elle s'expliquerait par des facteurs exogènes au fonctionnement normal des marchés – à savoir l'intervention de l'Etat par le biais des politiques monétaire et budgétaire. [...]
[...] Les individus les plus riches, c'est-à-dire ceux qui peuvent engager la plus grande quantité de capital comme garantie d'un prêt, présentent une moindre aversion au risque. Un accroissement des exigences en termes de collatéral a donc de fortes chances d'accroître la part de crédits risqués dans le bilan des banques et de diminuer leur profit. Les restrictions du crédit prennent la forme d'une limitation apportée au nombre de prêts accordés plutôt qu'à leur taille ou d'une variation du taux d'intérêt selon l'importance du prêt. [...]
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