Nous allons étudier une analyse théorique et empirique sur la prise en compte du risque pays dans le choix d'implantation des investissements directs étrangers (IDE) dans les pays en développement (PED).
Les firmes multinationales (FMN) mettent en oeuvre des jeux complexes et incertains dans leur choix d'implantation à l'étranger. Entre libéralisation et ouverture de marché, les PED présentent un cas d'école pour étudier le risque pays.
L'intuition du modèle est que le risque pays prédétermine le seuil de rentabilité de l'IDE (...)
[...] Il désigne l'ensemble des éléments d'incertitude qui se matérialisent par une volatilité spécifique du retour sur l'IDE par rapport à un investissement domestique. Entre libéralisation et économie de marché, les PED présentent un cas d'école pour étudier le risque pays. Ce facteur revêt une importance stratégique pour les entreprises, mais n'a pas encore fait l'objet d'une véritable investigation scientifique pour compléter les déterminants de l'IDE. Malgré l'existence d'une riche littérature sur l'IDE, les difficultés rencontrées dans la quantification du risque pays ont généralement réduit l'attention portée à la prise en compte de ce facteur dans le choix d'implantation des IDE. [...]
[...] Une entreprise désirant installer sa production à l'étranger court le risque que son investissement soit exproprié (Thomas et Worrall, 1994). Pour pénétrer le marché étranger, ces avantages doivent compenser les risques. Cette relation entre opportunités et risques pourrait se traduire par une condition d'investissement à l'étranger reflétant ainsi le seuil de rentabilité de l'IDE. Modèle théorique de l'IDE Hypothèses du Modèle Considérons une entreprise neutre au risque qui possède une ou plusieurs unités de production dont au moins une soit localisée à l'étranger. [...]
[...] Les firmes multinationales (FMN) mettent en œuvre des jeux complexes et incertains dans leur choix d'implantation à l'étranger. Entre libéralisation et ouverture de marché, les PED présentent un cas d'école pour étudier le risque pays. L'intuition du modèle est que le risque pays prédétermine le seuil de rentabilité de l'IDE. Cependant, on peut concevoir que le risque pays se matérialise par une volatilité du retour sur l'IDE par rapport à un investissement domestique. Ceci reflète l'instabilité de l'IDE dans les pays à risque. [...]
[...] Revue de la littérature L'IDE devient incertain quand l'entreprise opère dans un pays à risque. Un investissement incertain rend l'investissement irréversible et improbable. L'irréversibilité influence la décision d'investissement de telle sorte que l'investissement devient différé dans le temps (Bernanke, 1983; McDonald et Siegel, 1986; Bertola et Caballero, 1994; Dixit et Pindyck, 1994). Le choix d'implantation à l'étranger devient crucial lorsque l'incertitude devient importante (Moretto, 2000). L'instabilité de l'IDE provient de l'interaction entre l'incertitude, l'irréversibilité et le moment exact pour investir (Bernanke, 1983; Abel et Eberly, 1996; Servén et Rivoli et Salorio, 1996). [...]
[...] Les résultats de l'impact des variables de risque pays sur l'IDE sont classiques. On trouve la stabilité du gouvernement, l'absence de conflit interne et des tensions ethniques, les droits démocratiques et l'insertion de la loi et de l'ordre comme déterminants des flux de l'IDE. Ces facteurs reflètent le rôle joué par une mauvaise gouvernance envers les investisseurs étrangers. La faible attractivité des pays subsahariens s'explique chez Asiedu (2002) par le caractère ad hoc des efforts de libéralisation et l'utilisation excessive de politiques commerciales pour atteindre des objectifs économiques et sociaux. [...]
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