A partir de 1974, l'économie française, ainsi que celles des autres pays capitalistes, connaît de grandes difficultés. Elle entre dans une période de crise, pourtant cette crise déconcerte, elle est difficile à analyser. Comment se présente-t-elle pour la France ? Le ralentissement de la croissance semble d'abord assez peu marqué.
Le premier choc pétrolier de 1973-1974 n'atteint pas beaucoup la France : la croissance se poursuit et la reprise est vive. Quant au deuxième choc pétrolier de 1979-1980, il aura un impact plus important. La reprise tarde (1988-1989), la France connaît sa première récession véritable depuis la fin de la guerre, marquée par la menace de la déflation, un recul de la production industrielle et une croissance globale très décevante.
Les déséquilibres internes et externes sont très creusés. De 1968 à 1983, l'inflation reste très importante (taux à deux chiffres). Mais les efforts gouvernementaux et la baisse accélérée des prix du pétrole permettent une désinflation, meilleure que dans les autres PI. Le chômage est très important, surtout pour les jeunes et les chômeurs de longue durée. Son taux passe de 2,6 % des actifs en 1973 à 12 % en 1995.
Les échanges extérieurs se dégradent. La balance des paiements devient déficitaire dès 1973. Cela rend la situation de la balance des paiements courants inquiétante, malgré le dynamisme des échanges de services. Le franc est dévalué quatre fois, et, depuis août 1993, les marges de fluctuation des monnaies du SME sont passées de +ou-2,25% à +ou-15% par rapport à leurs taux pivots.
[...] Les banques françaises prennent de l'importance au niveau mondial, dès 1974. Les investissements français à l'étranger ont sextuplé en valeur (surtout vers les autres pays d'Europe). Pourtant, les importations se sont accrues dangereusement, notamment dans le secteur automobile. Les ventes de services et le tourisme subissent les fluctuations des parités monétaires et du contexte politique international. Les capitaux étrangers en France sont tout de même importants. La tertiarisation, source de désindustrialisation ? Le secteur tertiaire est dynamique : 2/3 du PIB et des emplois. [...]
[...] Évidemment, de lourdes conséquences économiques et sociales vont se faire rapidement ressentir. La concentration financière C'est le rôle juridique et économique des grandes entreprises dans les structures industrielles. Depuis la crise de 1973, celle-ci est également en baisse. Moins affectées par les restructurations, les PMA ont pris une place plus importante dans l'industrie. Mais le capitalisme fait toujours recette et la domination par les grands groupes industriels reste bien réelle. Il a fallu attendre les années 1960 pour voir émerger de tels grands groupes. [...]
[...] De plus, la concentration des entreprises a parfois été freinée (comme Usinor et Sacilor qui ont du attendre 1986 pour fusionner). Mais parfois, on a cherché à l'accélérer. De même, l'entrée de grands groupes étrangers dans le capital des entreprises publiques est souvent mal perçu. C'est ainsi que l'on a souvent remis en cause les nationalisations. Les dépenses publiques Fournissant aux entreprises les moyens de la reconstruction ou bien accordant des dotations, les dépenses publiques sont le complément indispensable de la création d'entreprises. [...]
[...] Par ailleurs, la part de l'État dans l'économie reste excessive, plus lourde que dans la majorité des autres pays de l'OCDE. À partir de 1974, les prélèvements augmentent plus rapidement que dans les autres pays. Or ceci se répercute négativement sur l'évolution conjoncturelle puisque ces prélèvements, composés majoritairement d'impôts ou de cotisations répercutés dans les prix, entretiennent les hausses. Une sortie de crise reportée Chapitre 4 L'intégration de l'agriculture au reste de l'economie Une agriculture entre deux ages La montée de la puissance agroalimentaire Au début des années cinquante la France, l'agriculture s'apparente à l'agriculture traditionnelle : un secteur fondamental et retardataire. [...]
[...] La sidérurgie se procure la quasi-totalité de ses besoins par la récupération de ferrailles et l'importation ; Brésil, Australie, Mauritanie et Canada étant les principaux fournisseurs p.81. Les caractères de la main-d'œuvre industrielle sont peu favorables Après avoir longtemps essuyé un manque de main-d'œuvre, l'industrie française doit, depuis la fin des années 1960, faire face au problème inverse : le rythme de la croissance de la population active dépasse celui des créations d'emplois. De plus, le travail à temps partiel reste longtemps considéré, par les partenaires sociaux, comme une solution de travail pour les mères de famille, et non comme un mode de travail efficace. [...]
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