Le capitalisme est une logique qui s'appuie sur la production de biens. Il s'est étendu en Grande-Bretagne puis, avec des décalages, en Europe et aux États-Unis lors de la « première industrialisation », de 1770 à 1860 : textile, machines, chemins de fer et armes. Mais le capitalisme, dans son mouvement historique, ne se limite pas à cela : il concerne aussi les nations capitalistes, les classes sociales, l'État, les idées et croyances.
Ainsi, la famille, avec le capitalisme, a une fonction de reproduction, de maintien de la force de travail, comme toujours, de reproduction de la société globale, et de transmission des normes fondamentales de cette société ; mais sans famille, il n'y aurait pas eu de mouvement social.
A partir 1880, le capitalisme va s'étendre et s'imposer : à travers des techniques et des industries nouvelles, sur la base de concentration toujours plus puissante de capitaux et d'ouverture au monde ; avec la chute et l'extension d'impérialismes; avec la montée du mouvement ouvrier, et l'instauration de nouveaux moyens de domination des travailleurs.
C'est un raz de marée qui d'une première grande dépression conduit à l'impérialisme, au partage du monde et à la « Grande Guerre », puis d'une reconstruction, avec une brève prospérité et la montée du fascisme, bascule dans la crise de 1929 puis dans une Deuxième Guerre mondiale. Enfin, après une nouvelle reconstruction, la décolonisation, la croissance, jusqu'à ce qu'éclate une nouvelle «Grande Crise» mondiale. Un siècle de mise en valeur et de pillage de la planète ; un siècle d'industrialisation accélérée, de modernisation et de « développement du sous-développement ».
Toute la phase d'industrialisation capitaliste se fait à travers des mouvements cycliques assez réguliers : périodes de prospérité freinée par une récession ou brisée par une crise. La perte de débouchés, le resserrement du marché des populations rurales, ou de plus en plus, l'excessif développement des capacités de production, une concurrence plus ardue, la baisse des profits et la baisse des prix sont à l'origine des crises du XIXe siècle.
[...] Cette extension mondiale des capitalismes nationaux dominants est fondamentalement à l'origine de la Grande Guerre de 1914- 1918. Propos d'étape 4 L'impérialisme, c'est le fonctionnement et le développement d'un capitalisme national à l'échelle mondiale : les logiques économiques classiques ne sont plus principalement mises en place à l'échelle locale ou nationale mais d‘emblée à l'échelle nationale ou mondiale. Cette nouvelle attitude est due à des oligopoles comme les groupes, trusts; elle repose sur l'alliance des industries et des banques et est initiée par des fractions de la bourgeoisie, appuyées par l'Etat. [...]
[...] Les grands pays capitalistes sont ruinés : la dette publique de l'ensemble des belligérants passe de 26 milliards de dollars à la veille de la guerre à 225 milliards de dollars en 1920, et leur dette extérieure n'a cessé d'augmenter. Alors que la Grande-Bretagne est sur le déclin, les États-Unis deviennent la première puissance économique mondiale : ses réserves d'or ont quadruplé. De plus, les puissances européennes perdent des marchés en Russie, au Moyen-Orient, en Égypte . Au même moment, le Japon s'affirme en tant que nouvelle puissance industrielle active. [...]
[...] S'affranchiraient-ils de leur bourgeoisie capitaliste? Le plus probable serait le passage à une nouvelle société de classe, dominée par une nouvelle classe dirigeante (techno-bureoisie et cadres des partis et syndicats), avec la mise en place d'un système combinant étatisme et économie de marché. La démocratie est la condition fondamentale de toute avancée vers le socialisme. Démocratie, libertés individuelles, droits de l'homme sont des acquis qu'il faut sauvegarder. Dans les pays du Tiers-Monde, la reconquête d'une indépendance nationale ou continentale parait nécessaire; il est fondamental de constituer un ensemble large de pays non-alignés. [...]
[...] L'Allemagne entre en 1879 dans la voie du protectionnisme et de la cartellisation. La Grande-Bretagne voit ses exportations baisser, son activité se ralentir, ses prix de gros chuter et surtout le chômage augmenté. La dépression prend fin en 1886-1887. *1889 : la compagnie française qui doit construire le canal de Panama et la Société des métaux font banqueroute. : Panique boursière, crise de crédit et retour au protectionnisme. *1890 : la banque britannique Baring, agent financier de l'Argentine, suspend ses paiements. [...]
[...] Les trois mondes 2. Une exceptionnelle prospérité 3. Une nouvelle grande crise 4. Crise du SMI et poussée du tiers monde La nouvelle mutation du capitalisme 1. L'Est et l'Ouest 2. Eclatement du tiers monde 3. Un centre multipolaire? 4. [...]
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