Fiche de lecture consacrée à L'économie de marché, de R. Guesnerie.
[...] Guesnerie convient que la mondialisation a sans doute semé les germes de sa propre destruction. En effet la mondialisation se bloquerait à cela que les intérêts des différentes catégories d'agents économiques divergent selon les nations. Quant au développement durable, il faut se souvenir que le climat est l'archétype du bien collectif, et l'incertitude de ses dangers doit augmenter nos précautions. Le protocole de Kyoto est une politique d'après l'auteur efficace et intelligente en ce qu'elle est d'une part une tentative de gouvernance qui va dans le sens et non contre le marché, en acceptation de la nouvelle donne qu'est la mondialisation ; et d'autre part parce que ce protocole s'efforce de combiner écologie et marché. [...]
[...] Il y a une solution : il faut recentrer l'Etat sur ses missions et déléguer celles qui ne devraient pas relever de lui. Il est en revanche certain qu'un gouvernement mondial n'est pas encore à envisager. Enfin, Robert Guesnerie rappelle qu'un bon facteur d'accroissement du bien- être social serait peut-être une domestication, un apprivoisement du marché. Dans cette étude de trois nouveaux défis contemporains, l'auteur est parti de réflexions intellectuelles pour montrer que par essence, l'Etat est loin de s'opposer au marché. [...]
[...] Fiche de lecture L'économie de marche, R. Guesnerie L'économie de marché peut être perçue sous deux angles différents, et là est sa grande ambiguïté. En effet, l'économie de marché est tout d'abord une réalité historique, elle s'est construite au fil des siècles, comme le résultat de la confrontation des multiples marchés et de leur interdépendance. S'y sont développés des institutions juridiques adaptées et les échanges monétaires. Parallèlement, l'économie de marché s'est construite intellectuellement par les économistes. Ces derniers ont tenté une étude analytique de l'économie, en essayant de comprendre les fonctionnements d'un marché isolé, pour ensuite réfléchir à des solutions pour le marché généralisé et ses interdépendances. [...]
[...] Il faut également pallier les inégalités qui résultent du marché réel. Le marché est facteur d'équité horizontale et verticale, mais c'est compter sans les frictions. Il y a les inégalités de naissance, mais pas seulement. Les forces du marché sont transmises avec un retard, et les revenus primaires montrent une inégalité dans la distribution des revenus. L'Etat peut mettre en place des prélèvements fiscaux et parafiscaux, comme l'impôt sur le revenu, comme le prônent les sociaux-démocrates, qui acceptent mieux le marché des biens que celui du travail, mais est-ce efficace ? [...]
[...] ; enfin il découle de l'existence de biens collectifs celle d'externalités négatives. Et au cœur de ces défaillances, l'auteur nous montre que ni la planification ni le marché ne sont aptes à résoudre ces problèmes isolément. C'est en s'associant que l'information circule le mieux et le plus judicieusement, et que les externalités sont régulées à défaut d'être maîtrisées. Enfin, les prix ne peuvent contribuer à mon bien être si ses deux fonctions ne se contredisent pas : celle d'allocation des ressources et celle de distribution des revenus. [...]
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