En matière de produits agricoles, la grande distribution a mis une pression telle sur les producteurs et les prix de vente pratiqués que ces derniers ont du compresser leurs coûts de production au maximum, quitte à rogner sur la qualité des produits vendus... Le résultat c'est une agriculture productiviste dont les maîtres mots sont quantités et prix bas. La qualité n'entre plus dans les termes de la négociation (...)
[...] C'est une pratique fréquente dans la grande distribution. - 16 - Les coulisses de la grande distribution Partie 3 : la défaite des pétroliers Ce qui est vrai pour l'exemple de la PME cité plus haut est également vrai pour les grands groupes pétroliers. Le pétrole est un produit d'appel important : il n'est pas rare de voir dans nos grandes surfaces des opérations du type essence à prix coûtant ceci dans l'unique but d'attirer un maximum de consommateurs dans les magasins. [...]
[...] Chaque enseigne de grande distribution centralise ses achats via une centrale d'achats qui se charge de négocier le référencement avec chaque fournisseur candidat. Le fabricant doit convaincre l'acheteur que son produit est digne de figurer sur les étagères de ses supermarchés. Dans une situation de commerce normale pour vendre un produit, il suffit qu'acheteur et vendeur tombent d'accord sur un prix de cession et que le produit acheté soit conforme aux attentes de l'acheteur. Dans le cas de la grande distribution, le référencement implique une autre variable capitale : le système de la marge arrière Le référencement a un prix que le distributeur fait payer au fabricant à chaque fois qu'il souhaite mettre un de ses produits en rayon. [...]
[...] Les actionnaires sont contents et ne demandent qu'une chose : que les dividendes montent, peu importe le moyen de les faire grimper Le prix des matières premières étant souvent déjà très tirés, il n'est plus vraiment possible de les faire baisser. Les délocalisations et l'abaissement des charges (en réduisant le nombre de poste ou en multipliant les contrats de travail à temps partiel) représentent ainsi un moyen de faire baisser les prix mais jusqu'à quand ? Les ententes entre grands distributeurs, les fusions-acquisitions ou encore les concentrations sont autant de moyens de verrouiller le marché. [...]
[...] Mais il n'est pas tout seul sur le parking. D'autres camions attendent avant lui pour décharger leurs marchandises. Faute de personnels suffisants, les employés du distributeur ne peuvent pas tout faire tout seul. Il faut les aider et c'est le routier qui le fera, gratuitement bien évidemment, même si cela n'est pas dans son contrat de travail. C'est la condition pour qu'il rentre plus vite chez lui. Il est libre de refuser mais le distributeur ne manquera pas de lui faire comprendre que ses concurrents coopèrent mieux et qu'il pourrait mettre un terme à son contrat si il refusait donc à son emploi Ce système est pensé par la grande distribution afin de faire des économies de personnels en compressant au minimum leur nombre. [...]
[...] Le temps partiel évoqué plus haut, l'informatisation évoqué à l'instant mais également le libre service et l'automatisation des caisses où nous n'avons plus besoin de caissières à présent. Nous scannons nous-mêmes nos propres produits, faisant ainsi le travail de la caissière et nous faisant ainsi complices de cette destruction d'emplois Nos magasins seront-ils demain des coquilles vides parfaitement déshumanisés ? La grande distribution se targue de recruter à tour de bras. Peut-être oui mais au détriment de qui, ou plutôt de quels secteurs ? La grande distribution cherche à conquérir de nouveaux marchés comme la vente informatique, l'électroménager, la parapharmacie, etc. [...]
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