Le terme de gouvernance caractérise un processus de décision qui relève d'une multitude d'actions impliquant un grand nombre d'acteurs aux objectifs contradictoires et plus ou moins harmonisés. Ce terme se réfère ainsi à la gestion des activités collectives d'un groupe hétérogène aux intérêts divergents. Comme les firmes, les institutions et les gouvernements, l'économie mondiale est un « groupe » disparate (États, organisations internationales, FMN, ONG, institutions financières, groupes d'intérêt…).
[...] Le déclin de la légitimité des États Remise en cause du système stato-centré de l'après-guerre. Accepter de nouvelles contraintes internationales est moins perçu comme une solution que comme un facteur aggravant. La crise de la gouvernance mondiale n'est donc pas indépendante de celle des gouvernances nationales, dans les pays industriels comme dans les pays en développement. Le renforcement de la gouvernance mondiale est à la fois nécessaire et improbable. Mais peut-être s'oriente-t-on vers des gouvernances, spécifiques à un domaine, et plus ou moins structurées, plus ou moins efficaces. [...]
[...] # Les difficultés de la gouvernance mondiale depuis 1973 : Les taux de change flottants se généralisent après la chute du système de Bretton-Woods en 1973. Certes, les gouvernements ont continué d'intervenir sur le marché des changes pour soutenir leur monnaie, mais l'expansion des flux monétaires internationaux rend vaine et peu crédible l'intervention des banques centrales dont les réserves disponibles ne sont pas à la hauteur d'un soutien significatif et durable. De même, le taux d'intérêt reste un instrument accessible de la politique de change, mais il se révèle souvent peu efficace et économiquement coûteux (la hausse des taux rend la monnaie attractive, mais ralentit la croissance). [...]
[...] La gouvernance économique mondiale n'est-elle qu'une utopie ? On en trouve quelques traductions éparses, notamment la procédure de règlement des différends de l'Organisation Mondiale du Commerce. Mais en ne permettant pas d'introduire formellement dans le processus d'autres acteurs que les États (notamment les firmes ou les Organisations Non Gouvernementales), on reste davantage dans une logique de gouvernement mondial Autre exemple : le Comité de Bâle, qui a permis de convaincre les gouvernements d'adopter une législation commune en matière de normes prudentielles. [...]
[...] L'exemple européen est lui-même peu concluant (Le Pacte de Stabilité et de Croissance n'étant pas respecté par certains États), alors que dire d'une gouvernance éco mondiale en matière budgétaire ? Ainsi, malgré les mises en garde (du FMI notamment), pas de régulation du déficit budgétaire américain. D'une certaine manière, en finançant ce déficit, ce sont les différents acteurs privés qui autorisent la poursuite des déséquilibres budgétaires. Or ceux-ci ont des effets de relance keynésienne, mais ils accroissent également les risques liés à l'endettement et aux désajustements de change. [...]
[...] Mais en réalité la gouvernance économique mondiale se limite assez souvent à une interface États marchés, ce qui révèle les carences de la régulation internationale. Entre États et marchés, les carences de la gouvernance économique mondiale : L'exemple des politiques de change : d'une régulation par les États à une régulation par le marché : # Bretton-Woods ou le Nouvel ordre économique mondial : Les accords de Bretton-Woods voient le ralliement de la pensée éco dominante, théorisée et défendue par KEYNES, à l'intervention des États dans l'économie. [...]
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