Cet organisme, basé sur l'orthodoxie dépassée selon laquelle le marché conduit inévitablement à la meilleure efficacité économique, enferme l'Etat dans un carcan où ce dernier ne peut adopter les mesures souhaitables pour le bien de tous (...)
[...] L'affaire de l'aluminium. Accusant la Russie de dumping sur l'aluminium, les Etats-Unis et les producteurs d'aluminium américains ont créé un cartel mondial pour faire remonter les prix, ce qui était une totale violation de la concurrence. Ainsi, ils ont montré le pire visage de l'économie de marché aux Russes, une économie où les prix ne sont pas toujours fixés par le marché. Leçons à la Russie. On vantait les bienfaits de la concurrence tout en montant des cartels, on prônait la non-intervention de l'Etat dans les économies tout en l'utilisant pour protéger des intérêts commerciaux privés. [...]
[...] Bien qu'elle ait cédé sur certains points, l'idéologie du libre marché domine toujours. Les pays en développement peuvent contribuer aux réformes, et pour cela il faut que les pays développés leur rendent leur souveraineté économique. Le développement doit être repensé, ce n'est pas s'occuper de l'opulence et de la production mais plutôt des pauvres, de l'environnement, de l'éducation, de la santé Les pays développés doivent montrer l'exemple, en faisant en sorte que les institutions, qu'ils avaient créé à leur avantage, profitent désormais à tous. [...]
[...] Ce sont de mauvaises politiques qui ont fait échouer la transition. Examinons quels ont été les réels effets du trinôme stabilisation- libéralisation-privatisation et, comment cette politique a fait échouer la transition vers le marché : - L'inflation : la libéralisation des prix a déclenché l'hyperinflation, et le FMI passant d'un extrême à l'autre, a augmenté excessivement les taux d'intérêt. Cette politique monétaire restrictive a noyé l'investissement, surévalué le taux de change et nourri le troc. - La privatisation : La gouvernance d'entreprise était faible en Russie, les directeurs volaient le pouvoir aux actionnaires, et les actionnaires majoritaires spoliaient les actionnaires minoritaires. [...]
[...] L'exemple du Botswana montre de plus qu'une autre voie est possible. En luttant efficacement contre la corruption et en se référant non pas au FMI mais à d'autres fondations privées et institutions publiques, ce pays a connu une croissance moyenne de plus de par an de son indépendance à 1997. Le Botswana se méfie du FMI qui ne l'a pas aidé lorsqu'il a connu une grave crise économique dans les années 80. Mais ce pays montre que l'espoir est permis en Afrique, car même si le Botswana a profité de ses mines de diamants, sa situation macroéconomique était similaire à celle de l'Ethiopie lors de leurs indépendances respectives. [...]
[...] Il faut renouer les objectifs actuels du FMI avec son but d'origine, promouvoir la stabilité économique mondiale. Il faut oublier les idéologies et se concentrer sur la science économique, car l'économie n'est pas une science infaillible. De plus, il faut limiter le FMI à son but central, gérer les crises. Les tentatives de réforme. Si les institutions reconnaissent certaines de leurs erreurs et ont modifié leurs discours, les réformes se font attendre. Prêt de précaution ou bail in ont été des réformes de faible envergure et surtout des échecs. [...]
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