Braudel, capitalisme, histoire, échanges, mondialisation
Le livre La dynamique du capitalisme de Fernand Braudel est un essai de 1985 édité aujourd'hui chez Flammarion dans la collection Champs Histoire. Fernand Braudel (1902 - 1985) était un historien français, membre de l'Académie française. Il s'est attaché à lier l'histoire qu'il étudie souvent dans un temps long aux sciences sociales (notamment l'économie et la géographie), afin de donner une profondeur et une analyse d'ensemble aux évènements. Il forme à cette pratique de nombreux historiens par le biais de la revue « Les Annales » ou lors de son mandat de directeur de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Le court essai étudié ici est en réalité une transcription de conférences portant sur un ouvrage plus volumineux Civilisation matérielle, Economie et Capitalisme (1979). Ce « résumé » est donc truffé de référence à celui-ci, qui développe plus en détail tous les thèmes abordés dans La dynamique du capitalisme. Le livre est séparé en trois parties qui représentent les trois conférences données : « En repensant la vie matérielle et la vie économique », « les jeux de l'échange » et « Le temps du monde ».
[...] C'est donc le passage de l'ordre féodal à l'ordre de l'argent qui a permis en partie l'émergence du capitalisme. Braudel donne les exemples de la Chine où la mobilité sociale y est plus forte et donc où la société moins stable et le cas des pays de l'Islam où les biens ne sont pas attachés à une personne mais à la communauté (ils sont redistribués à la mort des individus) comme sociétés où l'individu n'a pas besoin de s'incruster, la société se renouvelant très souvent et où l'implantation du capitalisme a donc été bien moindre qu'en Europe. [...]
[...] En effet, l'auteur passe tout à fait sous silence d'autres thèses qui pourrait expliquer de telles différences, comme par exemple les thèses culturalistes que peut énoncer Max Weber. Malgré tout, ce travail marque une étape dans la pensée historique économique. En effet, Fernand Braudel cherche tout d'abord à écarter tout idée d'évolutionnisme économique (en vogue durant tout le XXe siècle) puisqu'il explique que les sociétés du reste du monde vues traditionnellement comme arriérées ont en fait toujours eu les capacités de se tourner vers le capitalisme mais qu'elles ne l'aient pas fait soit à cause de la domination des puissances européennes sur elles mais aussi car un tel système ne correspondait pas aux normes ou aux besoins de ces sociétés. [...]
[...] Il explique que même s'il a changé de taille, le capitalisme a conservé les mêmes bases. Premièrement, il reste fondé sur l'exploitation des ressources et tend vers le monde entier (il cherche à reconstituer l'universalisme). Ensuite il prend toujours appui sur les monopoles de droit ou de fait. Enfin, il ne recouvre en réalité pas toute l'économie ou la société contrairement à ce que beaucoup pensent et la tripartition vie matérielle, économie de marché et économie capitaliste conserve aujourd'hui tout son intérêt. [...]
[...] La dynamique du capitalisme de Fernand Braudel Le livre La dynamique du capitalisme de Fernand Braudel est un essai de 1985 édité aujourd'hui chez Flammarion dans la collection Champs Histoire. Fernand Braudel (1902 1985) était un historien français, membre de l'Académie française. Il s'est attaché à lier l'histoire qu'il étudie souvent dans un temps long aux sciences sociales (notamment l'économie et la géographie), afin de donner une profondeur et une analyse d'ensemble aux évènements. Il forme à cette pratique de nombreux historiens par le biais de la revue Les Annales ou lors de son mandat de directeur de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. [...]
[...] Pour y répondre, l'auteur fait un résumé de l'évolution du monde occidental durant cette période. Tout d'abord au XVe siècle, on assiste à un premier décollage de l'économie grâce à l'émergence des boutiques et des marchés urbains. Au XVIe siècle, les foires internationales (qui ont un potentiel important de déplacement de crédits et d'argents) entrainent un développement de l'économie Atlantique. À l'inverse, le XVIIe siècle est marqué par la stagnation voir le recul de l'économie, se repliant sur l'échange basique. [...]
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