L'ère de l'opulence est un ouvrage de 334 pages écrit par John Kenneth Galbraith publié en 1961 chez Calmann- Lévy dans la collection « Liberté de l'esprit » dirigée par Raymond Aron. John Kenneth Galbraith est né en 1908 au Canada. Il a été nommé professeur adjoint à Princeton en 1934. Il entra dans l'administration fédérale en 1940 pour s'occuper de questions concernant la défense nationale, le contrôle des prix, l'économie allemande et Japonaise au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et l'agriculture. Il enseigna l'économie politique à Harvard après 1949. Son ouvrage, dont le titre original est The affluent society, a été traduit de l'anglais par André R. Picard. Il comporte 25 chapitres dont les noms sont détaillés dans la table de la page 333. Galbraith désire étudier l'asservissement à un mythe : celui qui faisait de la production le problème essentiel de notre vie.
[...] Le seul espoir des pauvres est donc la redistribution du revenu. Nous sommes arrivés, grâce à l'impôt sur le revenu, à une égalité virtuelle [très très virtuelle : le théoricien ici expose le principe et non son application. BV]. Mais on pense que l'égalitarisme détruit l'ambition, pénalise la réussite, décourage l'effort créateur de nouveaux emplois, détruit le goût du travail, rend l'épargne de plus en plus difficile, émousse l'esprit d'entreprise qui a fait Amérique. L'intérêt accordé à l'inégalité économique diminue dans l'esprit des hommes, surtout aux Etats-Unis. [...]
[...] Elles échappent à la politique monétaire. La politique monétaire est par conséquent effective pour les industries concurrentielles et non sur celles qui ont le monopole. Il y aura toujours un danger que la politique monétaire, si elle est poussée à un degré où elle doit stabiliser les prix, réduisent les investissements au point de causer une sérieuse dépression. Chapitre 17 : Production contre stabilité des prix Les mesures monétaires représentent l'instrument des conservateurs. La politique fiscale constitue l'arme des libéraux. [...]
[...] La consommation notoirement insuffisante des classes pauvres est en partie le résultat de la demande superflue du riche. L'inégalité de revenu est criante. Il y avait aussi ce problème de l'insécurité : par le jeu de la concurrence, le chômage périodique imposé au travailleur et l'insolvabilité infligée de temps en temps à l'agriculteur ou à l'industriel faisait partie du système. Cette insécurité était augmentée par la gravité croissante des dépressions et, aux environs de 1930, par la plus destructrice des crises. La productivité, l'inégalité, l'insécurité, préoccupaient alors l'esprit des hommes. [...]
[...] Une des grandes constantes de la vie politique est l'hostilité des hommes d'affaires envers le gouvernement car les impôts versés par les industriels sont importants ce qui les amène à considérer les services publics comme étant en conflit avec son intérêt économique. Les savants, professeurs, écrivains et artistes sont des rivaux dangereux pour les industriels dans l'estime du public. Ils sont plus doués que l'industriel dans le domaine de l'érudition et de l'éloquence. Entre 1930 et 1940, la grande crise amena la production à un niveau très bas. Les hommes étaient moins préoccupés d'accroître la production que de réduire le chômage. [...]
[...] Nous appellerons ce système le Compensation Cyclique Mobile (CCM). Ce programme représenterait un progrès considérable sur l'organisation statique actuelle. Il éliminerait pour le travailleur les aléas du chômage dus aux dépressions et contribuerait à atténuer la menace de la crise. La politique économique correspondant au niveau de la production relève de l'activité fédérale. La limitation du nombre de semaines où l'allocation est versée repose sur la certitude qu'un homme peut, avec le temps et des efforts, trouver un emploi. Ce n'est pas le cas dans le chômage causé par des fluctuations dans le niveau de la production. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture