L'existence d'inégalités n'est de nos jours plus remise en question, toutefois, au travers du clivage gauche/droite, les conditions et les outils de la redistribution se retrouvent sans cesse au centre des débats sur la justice sociale. Ces divergences s'expliquent essentiellement par des compréhensions différentes des mécanismes économiques et sociaux actuels.
[...] La redistribution keynésienne de la demande est un mécanisme selon lequel une augmentation des salaires peut permettre de relancer la demande des biens et des services de l'économie, et ainsi de relancer l'activité et le niveau de l'emploi. T. Piketty termine son propos en disant qu'il s'agit d'une illusion, car il n'y a pas de pouvoir d'achat dormant et car le système raisonne dans le court terme. [...]
[...] Il n'en reste pas moins que c'est cette vision que laisse la fiscalité, même si à long terme, c'est bien le travail qui paye les cotisations. La dynamique de la répartition du capital L'économie de marché, dans sa logique, mène-t-elle à une reproduction inefficace des inégalités de répartition du capital dans le temps ? Selon le modèle du crédit parfait, qui prédit un resserrement entre les pays pauvres et les pays riches, une forte diminution des inégalités internationales et, à terme, leur disparition est à prévoir. Toutefois, dans la réalité, les inégalités ne cessent de s'amplifier. [...]
[...] Puisqu'elle permet d'évaluer la pertinence d'une politique de redistribution fiscale par rapport à une politique de redistribution directe. Mais de quel niveau de redistribution les travailleurs ont-ils besoin ? Cela dépend du niveau de l'élasticité de l'offre du capital. Par exemple si cette élasticité est faible, les exigences de justice sociale recommandent une redistribution capital/travail maximum. Empiriquement, depuis les années 20, considérant la France, les pays nordiques et les Etats-Unis, la répartition profits/salaires se fixe autour de la répartition : deux tiers de revenus du travail et un tiers de revenus du capital. [...]
[...] Ces résultats sont-ils socialement justes ? Qu'est ce qu'une redistribution juste ? Il existe aujourd'hui un large consensus : la redistribution juste est celle qui permet de faire progresser autant que possible les opportunités et les conditions de vie des individus les plus défavorisés (principe rawlsien du Maximin). Mais il est alors légitime de se poser cette question : trop d'impôts tue-t-il l'impôt ? Il s'agit d'une idée répandue pendant les années 80, toutefois les études montrent que la réaction à une hausse d'impôt concerne surtout les individus à bas revenus. [...]
[...] On peut dès lors se demander quels sont les effets des dépenses d'éducation sur cette inégalité. Le rapport Coleman et surtout ses commentaires restent sceptiques quant à des effets favorables. De plus, le marché du travail connaît une forte discrimination et souvent les croyances des employeurs deviennent auto réalisatrices. Dès lors les individus de groupe social élevé sont favorisés. L'évolution de ces inégalités devient de fait incontrôlable. Les déterminations sociales des inégalités des salaires Le rôle des syndicats dans la formation des salaires est important. [...]
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