L'économie de la connaissance se développe concomitamment à la mise en place des économies de la connaissance, c'est-à-dire des économies où l'emploi dans le domaine de la connaissance a une part significative et où les secteurs de l'information ont un poids économique déterminant.
L'économie de la connaissance est constituée par deux phénomènes historiques :
• l'augmentation des dépenses liées à la production et à la transmission des connaissances ;
• l'avènement des nouvelles TIC (technologies de l'information et de la communication).
Le trait caractéristique d'une telle économie est l'abaissement des coûts de la codification, de la transmission et de l'acquisition des connaissances. Cela se traduit par un accroissement des activités consacrées à l'innovation. En conséquence, l'organisation de l'économie change : le développement du capital devient dépendant des capacités de production et d'utilisation des connaissances. Les effets d'entraînement de ses dernières décennies proviennent des secteurs où la science et la technologie tiennent une place centrale.
[...] Pour les rendre conscientes, on peut décrire minutieusement ce que l'on faisait alors sans y penser on réalise alors une codification. La codification permet de diffuser et de stocker les connaissances tacites. On place alors la connaissance d'une personne sur un support, ce qui engendre des coûts fixes élevés mais un coût marginal faible. Elle permet d'externaliser la production de connaissances et autorise les firmes à acquérir des quantités plus importantes de connaissance pour un coût donné. Du coup, les firmes peuvent acheter les connaissances sans avoir à les produire elles-mêmes. [...]
[...] Les technologies de collaboration là encore vont jouer un rôle puissant de soutien. Les nouvelles organisations industrielles et innovatrices se construisent autour de cette forme en réseau en prenant appui sur les TIC. C. Le changement permanent Le changement en tant qu'activité économique prend une place croissante. Alors que l'on se trouvait traditionnellement dans des phases brèves de découvertes de nouvelles capacités, puis dans des phases plus longues d'exploitation de ces capacités, nous sommes entrés dans un régime d'innovation permanente. [...]
[...] On peut surmonter le paradoxe de la productivité grâce à l'éducation relative aux nouvelles TIC et à l'invention de nouvelles formes d'organisation dont le principe général est la mise en réseau. On se dirige vers une économie industrielle fondée sur la connaissance en réseau. Les nouvelles TIC permettent de multiplier les pratiques d'externalisation et le modèle de la firme en réseau : les firmes recourent davantage à la sous- traitance et à une profusion de contractants. Dans le cadre de ces nouveaux modèles d'organisation industrielle, la création de connaissances apparaît de plus en plus comme une affaire collective (p. 28). [...]
[...] Elle en fait également un fondement essentiel de la croissance. L'activité de production de connaissances engendre un profit dont une part est externalisée, c'est-à-dire captée par d'autres. Cela crée une situation de défauts d'incitation : les entreprises investissent peu dans la recherche. Ce problème est appelé le problème de bien public (Pigou). Par exemple, on ne peut pas quantifier le rendement social du théorème de Pythagore. La connaissance est un bien public car elle est un bien non rival et cumulatif. [...]
[...] L'innovation ne provient pas d'individus isolés ou d'organisations fermées : ces processus sont collectivement organisés par les industries et les réseaux de relations entre les firmes, les industries et la puissance publique. Les connaissances sont dispersées : on a une division de la connaissance comme on a une division du travail. Il est donc nécessaire de considérer dans l'invention collective l'ensemble des dispositifs qui permettent de réaliser une intégration des connaissances. Ces dispositifs peuvent être institutionnels (les sciences de transfert), organisationnels (les sociétés de service), technologiques (fichier de bibliothèque). L'invention collective permet de réduire les problèmes posés par la tendance croissante à la dispersion des connaissances. B. [...]
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