Ce texte est un chapitre extrait du livre La dépendance automobile de Gabriel Dupuy. Ce chapitre traite essentiellement de cette dépendance (sa définition, ses conséquences et les concepts qui y sont associés).
La notion de dépendance automobile apparaît dans les années 1990, mais n'a pas de définition précise. Elle est utilisée essentiellement pour « traiter des questions concernant la mobilité, la longueur des trajets, les besoins ressentis, les substituts possibles à l'automobile ».
Cette notion peut avoir deux connotations. Une positive se rapportant à la fiabilité d'un mode de transport et à une aide au bien-être ; et une négative faisant référence aux drogues (satisfaction momentanée, mais effets néfastes à long terme).
Beaucoup d'écrits ont été faits pour parler de cette dépendance. Gabriel Dupuy s'y est beaucoup intéressé et a donc tenté de définir ce qu'est la dépendance automobile dans ce chapitre. Cette définition se fait à travers divers concepts. Les deux premiers concepts de cet extrait sont celui du « cercle magique » et celui du « monopole radical ». Ils apparaissent il y a quelques décennies.
Le « cercle magique » concerne le développement automobile. C'est un cycle perpétuel qui est constitué par l'extension du réseau routier. En effet, l'accroissement de la circulation va renforcer le réseau routier, les automobilistes seront incités à rouler plus et même à apprendre à rouler. Le réseau routier se développera du fait des taxes prélevées sur les carburants. Celles-ci seront reversées dans les investissements routiers pour par exemple refaire le bitume des routes ou encore créer des autoroutes. Cela permettait donc de réaliser et de rénover des infrastructures.
[...] Quels sont les enjeux de cette dépendance automobile ? Quelles sont les solutions ? De nos jours, l'usage de la voiture est devenu indissociable des modes de vie contemporains. La dynamique actuelle de nos villes favorise la mobilité automobile. En 1995, nous avions 75% des déplacements qui étaient mécanisés des ménages avaient au moins une voiture et 91% des actifs conduisaient. Ces chiffres s'appliquent aux villes françaises exceptée Paris. La voiture faisant donc déjà partie du paysage urbain. Mais par quoi passe la dépendance automobile ? [...]
[...] De plus, nous savons que la voiture gaspille du carburant, car elle consomme plus que ce dont elles ont besoin. Une des solutions que nous avons est de remplacer le carburant de nos voitures. Mais par quoi ? Le charbon ? Nous savons qu'il y a des milliers de milliards de tonnes de charbon dans le sol. Mais, même si on passe d'une ressource énergétique à une autre, ce n'est pas la solution finale, car les ressources minières sont aussi limitées. L'électricité ? L'automobile de la pénurie serait-elle la voiture électrique ? [...]
[...] Cependant, l'avantage de la voiture électrique est le fait qu'elle soit silencieuse. Alors qu'elle serait la solution idéale ? Existe-t-elle ? Il semble que si c'était le cas, celle-ci ne s'est pas encore fait connaître. Et nous savons tous que dans ce cas-ci, les solutions politiques ne soutiendront pas forcément les lois économiques. Rien n'est plus difficile que de changer nos habitudes. Pourtant, la pénurie drastique de la dernière guerre y était parvenue du jour au lendemain[4]. Et il va bien falloir changer nos habitudes, la population continue d'augmenter, les ressources de la terre s'épuisent tandis que nous continuons à les utiliser en grande quantité. [...]
[...] Quelques exemples de livres plus ou moins récents qu'il a pu écrire : o G. DUPUY, Une technique de planification au service de l'automobile : les modèles de trafic urbain o G. DUPUY, L'urbanisme des réseaux o G. DUPUY, Ville et réseaux routiers o G. DUPUY, La ville et l'automobile o G. DUPUY, Les territoires de l'automobile, Anthropos, Paris 216p. De par ces exemples, nous voyons que la question des réseaux et de l'utilisation de l'automobile sont des thèmes que l'auteur étudie et observe depuis longtemps. [...]
[...] Cela est dû au fait que nous utilisons la voiture pour transporter nos courses, mais aussi que très souvent les ménages font les courses en grand une fois par semaine, et qu'ils en profitent régulièrement pour faire le plein d'essence. Le reste de la semaine, ils complètent leurs courses par quelques achats près de chez eux. Les petits commerces se voient donc quelques fois dans l'obligation de fermer faute de clientèle suffisante ce qui dégrade l'espace social. Pour les personnes âgées, l'automobile leur permet d'aller faire les courses sans trop se fatiguer. Elles peuvent même se faire emmener par des amis ou de la famille. Pour les femmes, la voiture est un instrument de libération des contraintes quotidiennes. [...]
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