David Stasavage est professeur et chercheur à l'université de New York, dans le département d'études politiques. Ses travaux portent sur de nombreux domaines de la Science politique. Toutefois, il s'est particulièrement intéressé au fonctionnement des systèmes partisans et du rapport entre institutions et gestion économique de l'Etat.
Ce texte, publié en 2007 dans la European Review of Economic History, est centré autour de la question du poids du système partisan et de ses effets. En effet, David Stasavage reprend comme base de son analyse la théorie d'une interaction entre institutions et développement économique, en proposant cette nouvelle variable. Pour lui, ce ne serait donc pas les changements institutionnels à proprement parler qui auraient favorisé la révolution financière en Grande Bretagne à la suite de la Glorious Revolution, mais l'usage fait de ses institutions mêmes par les partis, et notamment par le parti Whig…
[...] Cependant, il insiste sur la présence d'autres variables comme la taille de la majorité Whig, l'influence des partis sur la gestion et les rendements de la dette, mais également sur les actions de la Banque d'Angleterre. Les différents modèles appuient donc son raisonnement sur les effets des systèmes partisans. Toutefois, Stasavage souligne l'aspect positif sur la dette et sur la Banque d'Angleterre d'une majorité Whig relativement large. De même, il explicite le fait que la stabilité politique, c'est-à-dire la mise en place d'une politique de long terme est nécessaire. [...]
[...] David Stasavage, Partisan politics and public debt: The importance of the Whig supremacy for Britain's financial revolution David Stasavage est professeur et chercheur à l'université de New York, dans le département d'études politiques. Ses travaux portent sur de nombreux domaines de la Science politique. Toutefois, il s'est particulièrement intéressé au fonctionnement des systèmes partisans et du rapport entre institutions et gestion économique de l'État. Ce texte, publié en 2007 dans l'European Review of Economic History, est centré autour de la question du poids du système partisan et de ses effets. [...]
[...] Le premier clivage est celui sur la question de la tolérance religieuse, de l'approche de la monarchie et l'engagement dans des guerres. Les whigs prônent une tolérance religieuse, une monarchie limitée et l'engagement dans des guerres (France, Espagne) alors que les Tories supportent une monarchie forte, une allégeance à la religion d'État et peu de guerres. Le second clivage concerne la gestion financière. Les Tories, majoritairement des landlords sont détachés des politiques financières et s'opposent à des institutions comme la Banque d'Angleterre. [...]
[...] Les Whigs, liés aux monied interests votent pour des soutiens à la dette publique, des emprunts de l'État et le maintien des institutions financières. Les partis votent de façon cohésive. Deux périodes sont distinguées (tableau : de 1688 à 1714, une période Tory et de 1715 à 1760, une période Whig qui laisse le temps à ceux-ci d'imposer leurs idées politiques et de les faire appliquer. La baisse des taux d'intérêt est ici vue comme endogène aux conditions internationales (intégration financière de Londres, variations des taux d'intérêts hollandais De l'utilisation d'une réelle vérification empirique Ainsi, les changements économiques apportés par la suprématie des Whigs au parlement semblent confirmés par la différence des politiques entre Whigs et Tories, les Whigs étant plus concernés par le domaine financier, notamment au niveau de l'État. [...]
[...] L'importance et les effets de la politique menée sur le long terme par un parti de plus en plus proche des milieux financiers sont présentés comme essentiels ici pour expliciter la consolidation des créances de l'État et la révolution financière britannique. Sa méthode pour confirmer sa théorie se base d'une part sur une réflexion historique fournie et d'autre part sur des vérifications empiriques conséquentes. Il tente donc d'expliquer l'attitude des Whigs vis-à-vis de la dette, de la Banque d'Angleterre, des taxes et des crédits de l'État. [...]
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