L'entreprise évolue en permanence dans un univers de risques. Pendant longtemps, la gestion des risques n'a pas fait l'objet d'une grande attention de la part du monde de l'entreprise, le risque ne constituant bien souvent qu'une variable parmi d'autres de l'analyse. Or aujourd'hui les risques sont très diversifiés, et la responsabilité de l'entreprise est de plus en plus souvent engagée. Cet ouvrage repose sur l'idée fondamentale de considérer les risques comme une variable centrale de la réflexion et de l'analyse stratégique et opérationnelle.
Un risque d'entreprise peut être défini comme « la menace qu'un évènement, une action ou une inaction affecte la capacité de l'entreprise à atteindre ses objectifs stratégique et compromette la création de valeur ». La notion de risque comporte ainsi 3 dimensions :
- le péril ou le danger (la source de risque) identifié, diffus ou non identifié (l'aléa)
- ce que touchent les périls (les objectifs ou les processus de l'entreprise au travers de ses effectifs, ses actifs matériels et immatériels, ses tiers et parties prenantes, sa capacité à générer du cash et à lever des fonds)
- la mesure de vulnérabilité dépendant de la probabilité de survenance et de la mesure d'impact.
On peut distinguer le risque inhérent (avant l'exercice du contrôle interne) du risque résiduel (après le contrôle interne et les mesures prises par l'entreprise).
Une crise est « un évènement déclenchant une réaction en chaîne dont les conséquences vont affecter l'entreprise (salariés, réputation, confiance) de manière significative et menacer sa survie ».
Le risk management intervient de manière prospective à court et moyen terme et de manière préventive ou curative dans le présent. Il vise à :
1) identifier et anticiper les évènements, actions ou inactions susceptibles d'impacter la mise en œuvre de la stratégie dans un horizon donné,
2) définir les options de traitement et s'assurer qu'une option optimale est choisie,
3) mettre en œuvre cette option et contrôler l'efficacité de la solution retenue par rapport aux attentes.
[...] Pour mieux connaître la réalité, c'est-à-dire pour diminuer l'incertitude qui lui est associée, il s'agit donc de disposer du plus possible d'informations pertinentes. L'information est la matière première de la prise de décision (J.E ROSS 1974). L'un des objectifs essentiels du système d'information est d'apporter une aide à la décision dans le cadre de situations incertaines, risquées. Or des études montrent que les NTIC semblent n'avoir eu qu'un faible impact sur les processus de décisions organisationnels. À l'origine, la complexité a été perçue essentiellement dans sa dimension technique, laissant de côté sa dimension humaine (ou socio-technique). [...]
[...] Il est important d'avoir une vision globale des risques et de vérifier leur adéquation avec la rentabilité attendue. Il faut une démarche pragmatique, une méthodologie structurée (ex : quantification des risques pour calculer les provisions) : identification, plan d'action pour réduire les risques et suivi. Exemple : La gestion des risques projets chez Alcatel À côté du comité de coordination des projets complexes, chargé de gérer leur bon déroulement, Alcatel a créé un Comité des risques (Risk Assessment Commitee), destiné à analyser et évaluer les risques des projets importants. [...]
[...] L'entreprise peut ainsi pendre des mesures immédiates concernant les enjeux essentiels. Qualité stratégique et gestion proactive des risques : les processus de décisions Selon les auteurs, gérer la stratégie, c'est gérer les risques. On distingue 3 catégories de risques, qui doivent être traités de manière distincte : les risques identifiés et permanents (mise en place de procédures de gestion de qualité), les risques identifiés, mais évolutifs (planification de changements nécessaires et d'objectifs) et les risques non identifiés à l'avance (après l'accident, mise en œuvre des meilleures décisions le plus vite possible). [...]
[...] Chapitre 1 Les risques liés à la création d'entreprise innovante à forte croissance Par entreprise innovante à forte croissance les auteurs entendent toute entreprise apportant de manière incrémentale ou radicale une innovation technique, commerciale ou organisationnelle en termes de produits, de services ou de processus, et dont le taux de croissance du CA et/ou de l'effectif sont très largement supérieurs à la norme sectorielle. Ce choix est justifié par le fait que ce type d'entreprises est a priori davantage concerné par la gestion des risques qu'une entreprise traditionnelle (cf. taux de mortalité des start-up). Quels sont les principaux risques associés au projet d'entreprise innovante à forte croissance ? [...]
[...] Anticiper les évolutions soudaines du risque et les ruptures de tendance 3. Relier le niveau de risque à ses incidences sur la stratégie d'investissement La crise financière en Asie du Sud-Est, vers une nouvelle approche du risque-pays Absence d'anticipation de la crise asiatique, de la part de l'ensemble des agents éco et des responsables politiques. Cet exemple permet d'illustrer l'impérieuse nécessité d'avoir une approche pertinente du risque-pays, et permet de présenter une nouvelle méthode d'estimation de ce risque visant à mieux intégrer les phénomènes de contagion, à travers une prise en compte directe de l'impact des marchés financiers. [...]
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