Changer de modèle, Philippe Aghion, Gilbert Cette, Elie Cohen, restructuration de nos institutions, Enrayer le déclin, modèle scandinave, égalité des chances en baisse continue, keynésianisme primitif, Fiscalité et inégalités, stratégie de réformes
Le constat économique français induit notamment par certains facteurs comme une croissance atone, des dépenses publiques toujours plus importantes ou des inégalités scolaires en hausse pousse à repenser notre modèle de croissance avec une restructuration de nos institutions que les politiques, par l'absence d'une majorité suffisante n'ont su mettre en place, mais aussi par un manque de connaissance des mécanismes économiques. De plus, de nombreux exemples récents ont prouvé que des solutions sont possibles à condition de comprendre que la croissance doit être soutenue par l'efficacité productive, la recherche de nouveaux marchés, la recherche des solutions par l'intermédiaire du marché et non de l'État, tout en changeant nos mentalités. Il faut dès lors mettre en place un système où l'innovation est centrale tout comme la gestion des finances publiques ainsi que celle des inégalités sociales (notamment par la formation dans laquelle la France régresse). De ce fait, la mobilité sociale est moindre avec un marché du travail rigide, une inefficacité des formations, un problème de logement, de fiscalité.
[...] Ce livre a l'avantage grâce tout d'abord aux exemples de réformes de trois pays, et ensuite aux simulations exposées, d'encourager à la réforme et à la prise de conscience que notre situation économique a changée depuis 1945. Ces simulations montrent bien que la réforme devrait être positive avec par exemple un PIB en augmentation de près de en 10 ans. Celles-ci restent tout de même limitées puisqu'elles ne prennent en compte que les mesures ayant un effet à court ou moyen terme alors même qu'il est entre autres dit que la baisse des dépenses publiques doit se penser à long terme et non à court terme. [...]
[...] La réduction des déficits et de la dette a reposé dans ces 3 pays sur la baisse des dépenses publiques et non sur la fiscalité, à l'inverse de la France. Ainsi sur leurs périodes respectives de consolidation des dépenses publiques, la hausse du PIB est surtout expliquée par les coupes budgétaires (à part pour l'Australie en 94-98) tandis que les recettes fiscales n'augmentent que peu (sur la période 91-97, la Suède réduit même ses recettes fiscales). Pour se faire, ces pays ont diminué les charges salariales du gouvernement ainsi que les transferts sociaux (comme les allocations sociales). [...]
[...] Lutter efficacement contre la pauvreté Afin de réduire cette pauvreté, il faut comprendre son origine. En France celle-ci proviendrait en majorité d'un nombre trop faible d'heures de travail ou encore des charges familiales. Le SMIC quant à lui ne permet pas de lutter contre la pauvreté, mais peut être amélioré notamment en l'adaptant au niveau des prix de chaque région et à l'âge afin de favoriser l'emploi d'une certaine catégorie. De plus son niveau élevé nécessite des allégements très coûteux et les perspectives d'évolution sont parfois inexistantes. [...]
[...] La réforme est payante ! Les réformes engagées dans les 3 pays cités ont été payantes puisqu'elles ont permis l'augmentation du PIB, la baisse du chômage et la réduction de la dette publique. Pendant les périodes de consolidation, on voit le PIB par tête remonter rapidement à l'instar de l'Australie qui en 84 a déjà récupéré son niveau de 81. Quant à la France, si la crise est moins forte, les taux de croissance sont inférieurs à ceux observés pour les trois autres pays. [...]
[...] Il faut donc réformer ce système afin de le rendre moins coûteux et davantage égalitaire. La diminution des taux de remboursements doit être mise en place avec une meilleure maîtrise des coûts. On pourrait alors créer deux taux de remboursements, l'un à et l'autre à Ou encore, décentraliser les caisses sociales avec par exemple 26 Agences régionales de santé. Le système français de retraite très généreux a néanmoins un coût élevé sur les cotisants. La difficulté de lecture des régimes obligatoires, leurs inégalités, l'inefficacité générale du système et enfin l'instabilité du système mènent à repenser ce modèle. [...]
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