Cet ouvrage est le résultat des recherches et des travaux de l'Observatoire du Changement social en Europe occidentale, qui réunit des chercheurs de tous les pays d'Europe et qui s'est donné pour tâche de faire le point sur les grands problèmes de société. L'ouvrage, Les Capitalismes en Europe, paru en 1996, pose le constat de la domination sans partage dans la pensée et dans la pratique économique des États comme des organisations internationales, de la doctrine néo-libérale. Les onze économistes réunis sous la direction de Colin Crouch et Wolfgang Streeck, s'interrogent sur la nature des différents modèles économiques institutionnels actuels au regard de la domination de quelques modèles de référence, dont naturellement le modèle américain. Quelle est la réalité du 'capitalisme diversifié', quel est son avenir à l'heure de la globalisation et de la mondialisation ?
[...] mener une politique de formation volontariste et plus en adéquation avec les attentes du marché, comme en Allemagne. À la croisée des chemins, la France hésite entre quatre scénarii : la marche vers le capitalisme rhénan. Une reconversion du modèle d'interventionnisme étatique moderne. Nostalgie du fordisme étatique. la convergence vers un capitalisme de type anglo-saxon. Le modèle français perd de sa singularité, mais on est encore loin de voir en France convertie à tel ou tel modèle de capitalisme. " Les différentes formes du capitalisme en Italie " (M. [...]
[...] On peut noter trois types de capitalisme en Italie : Une production de qualité diversifiée s'adressant au segment supérieur du marché. Une production de masse, avec des produits diversifiés. Marché flexible, fondé sur une utilisation équilibrée du travail qualifié et du travail non qualifié. Une production plus ciblée et plus flexible à la demande qui fonctionne souvent avec des effectifs réduits. C'est la forme de production la plus dynamique dans les années 1980 : on parle de production de masse personnalisée. [...]
[...] " Après l'écroulement du communisme existe-t-il une troisième voie ? " (JP. Fitoussi) L'auteur s'interroge ici de savoir si la mort du système soviétique fait du capitalisme la seule alternative possible. N'y aurait-il pas une "Troisième voie" entre ces deux extrêmes ? Il ne saurait exister dans la réalité de capitalisme pur. Tout système économique est un compromis, inspiré par une doctrine dominante. Aucun système ne peut échapper au débat entre compétitivité et cohésion sociale, au risque de se condamner. [...]
[...] " Le capitalisme étatique français à la croisée des chemins " (R. Boyer) Le modèle français très particulier semble incapable de s'adapter et de faire des compromis alors que la mondialisation l'y contraindrait. Le modèle français a trouvé son achèvement avec les Trente-Glorieuses, il privilégie l'action directe e l'État pour piloter la modernisation. La "planification à la française " qui a permis la reconstruction, se trouve remis en question dans les années 1970 : crise économique, croissance du chômage et de la précarité . [...]
[...] La cohésion sociale est une fin en soit en pousse au refus d'une croissance à deux vitesses. L'équité est la condition même de l'efficacité économique (ex. Corée, Taïwan . ) " Finance internationale et érosion du capitalisme diversifié " (P.Cerny) La mondialisation du marché remet en cause la notion d'économie nationale et l'efficacité des capitalismes diversifiés. Les États altèrent par leur politique les mécanismes du marché et parmi ceux-ci les marchés financiers. Ces marchés sont les plus transferts aux et transnationaux de tous. [...]
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