Cette fiche a pour objet de présenter l'ouvrage « Le capitalisme est en train de s'autodétruire ».
Après une brève présentation des auteurs, Patrick Artus et Marie-Paule Virard, elle détaillera les différents points de raisonnement utilisés. Le livre s'articule autour de la dénonciation du partage profits/salaires et de ses conséquences sur la croissance, les raisons de l'exigence de rendement excessif à l'origine de cette situation, et les risques des comportements financiers actuels.
Enfin, elle présentera les réactions autour de l'ouvrage, ainsi qu'un commentaire.
[...] Il existe par contre un défaut dans l'effet d'annonce du titre, volontairement accrocheur. En effet, il semble bien que ce que les auteurs démontrent est l'autodestruction des économies européennes et américaines, et non réellement celle du capitalisme dans son ensemble. En effet les pays émergents comme l'Inde ou la Chine ne sont observés que sous l'angle de la concurrence qu'ils font aux pays européens, ou encore comme victimes passives du comportement des acteurs des marchés financiers. Il est peut- être réducteur de ne considérer que ces aspects. [...]
[...] Il est écrit en collaboration par un économiste réputé, Patrick Artus et une journaliste, Marie-Paule Virard. Il s'agit d'un ouvrage de 137 pages, construit de façon rigoureuse autour des différentes étapes de raisonnement des auteurs Résumé de l'ouvrage 1. Plan de l'ouvrage Introduction 1. La mondialisation, une usine à profits La caissière et le PDG, ou le capitalisme qui marche sur la tête Plus la croissance est molle, plus les profits explosent L'impact des délocalisations La pression à la baisse des salaires est contagieuse Une déformation durable du partage profits/salaires 2. [...]
[...] La qualité de leur spécialisation industrielle fait la différence. De plus, si le niveau des salaires était directement en conflit avec la concurrence des pays émergents, la profitabilité ne serait pas en hausse. Or le problème n'est pas le niveau des profits, mais leur utilisation. Les gains de productivité sont réels et maintiennent la compétitivité, mais ils ne sont pas redistribués aux salariés. Les profits qui en résultent ne sont pas réinvestis, ils n'ont donc pas d'impact favorable sur l'offre. [...]
[...] Le recours marqué à l'endettement lorsque les taux d'intérêt sont bas, ou à trop long terme pour que les risques soient maîtrisés présente donc un fort danger. L'influence des réglementations Les réglementations agissent comme facteur aggravant de cette situation. Les horizons d'investissement sont traités sans distinction, les règles financières jugeant tous les investisseurs comme ayant un horizon à court terme. Elles pénalisent donc les investisseurs à long terme, du type fonds de pension, et favorisent les investissements dans des entreprises présentant des rendements dangereusement élevés à court terme, plutôt que dans des entreprises tentant de garantir le rendement à long terme. [...]
[...] Le problème est encore accentué par des analyses financières trop positives, et souvent basées sur des indices de marché, plutôt que sur une valorisation fondamentale des entreprises étudiées. Ce système est fortement instable, et les auteurs en montrent les éventuelles conséquences désastreuses en prenant pour exemple la crise asiatique de 1997-1998. Les auteurs accusent également les Banques centrales de faire preuve d'une trop grande permissivité face aux comportements spéculatifs, et d'entretenir une politique monétaire trop expansionniste dans un contexte d'inflation faible. [...]
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