1962, Capitalisme et liberté, Milton Friedman, modèle keynésien, économiste, interventionnisme, stagflation, libéralisme, stabilité des prix
Dans un contexte marqué par le keynésianisme et l'intervention importante de l'État dans la sphère économique pour stimuler la demande, l'économiste Milton Friedman publie l'ouvrage Capitalisme et liberté au début des années 1960. Ce texte se veut un plaidoyer contre l'ingérence de l'État, car cela menace la liberté individuelle selon lui en exerçant une attitude trop protectrice et rigide. À destination de tous, ce livre démontre les limites de l'État-providence dans l'expression de l'économie. Vigoureux défenseur du capitalisme, il rappelle son rôle majeur et les vertus de la dérégulation pour laisser faire le marché et atteindre une croissance optimale à la fois des richesses, mais aussi des libertés.
[...] A la fois décrié et soutenu, Friedman constitue l'une des figures de proue du modèle économique actuel. Bien que certains lui reprochent les conséquences néfastes de sa pensée avec la crise économique de 2008, il dispose encore d'un important soutien dans les économies capitalistes anglo-saxonnes et même dans les zones post-communistes de l'Europe de l'Est, en redressement après la chute du bloc soviétique, allant même jusqu'à des "miracles" de croissance et de prospérité. [...]
[...] Il souligne les manques de la courbe de Philipps qui se trompe sur la relation entre inflation et chômage. Le point bloquant concerne la mauvaise appréciation sur la masse monétaire qui flouerait les revenus des salariés en hausse illusoire qui pensant obtenir une augmentation élèveraient leur offre de travail. Leur prise de conscience sur cette illusion à propos de leur salaire réel les amène à se réadapter et à tendre à la baisse ce phénomène. Il met également en avant le rôle anticipations adaptatives où les individus agissent avec rationalité pour prendre en compte et anticiper les effets et conséquences des décisions publiques pour faire évoluer leurs décisions d'épargne et de consommation. [...]
[...] L'ouvrage apparaît visionnaire et en avance sur son époque, car il augure la perte de vitesse du modèle keynésien et son explosion avec les différents chocs des années 1970. Malgré la réticence de la majorité des économistes de son temps, favorables à l'interventionnisme, il va pointer du doigt les risques de la poursuite d'un tel investissement en provoquant à la fois une récession économique ainsi qu'une hausse des prix causant un phénomène complexe et jamais vu de stagflation. C'est d'ailleurs l'absence de solutions des politiques de relance face aux problèmes créés que le vent idéologique et théorique tourne en faveur du retour du libéralisme. [...]
[...] Il ne dénonce pas l'inégalité des revenus crée, car elles doivent parvenir à faire évoluer les individus et les inciter à tendre vers cette égalité salariale en proposant plus. Il souligne aussi le rôle de l'aversion ou de la recherche du risque afin d'explorer une carrière. L'inégalité ne vient que du fait que la rémunération dépend de la rareté et du choix du produit sur le marché. Il ne prend pas parti pour la progressivité de l'impôt, car la redistribution est mal répartie. En effet, il aurait un aspect qui découragerait les parties productives qui seraient empreintes à fuir l'imposition par tous les moyens possibles, légaux ou non. [...]
[...] Il recommande aussi une présence étatique quand l'échange demeure trop coûteux pour contrer les monopoles, soutenir les plus démunis (enfants, handicapés) ou faire face aux externalités. Toutefois, cela ne doit pas être une panacée et leur implication doit demeurer circonscrite pour ne pas que la concentration excessive de pouvoir soit liberticide. Il faut ainsi tenter de limiter et d'éparpiller les prérogatives étatiques. Le pari de la déréglementation Le point central de son approche reste la priorité à accorder à l'autorégulation des marchés. [...]
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