Fiche comparative des livres Capitalisme Total de Peyrelevade et Le capitalisme est en train de s'autodétruire d'Artus & Virard.
[...] Ce problème est surtout développé par AV : Les gains de productivité ne sont pas suffisamment distribués aux salariés d'où une déformation du partage salaire/profit en faveur des profits ce qui débouche sur le piège à croissance faible : profits non redistribués, pas de croissance, pas de pouvoir d'achat, pas d'investissement de capacité, équilibre qui ne fabrique ni offre, ni demande. Le court terme uniquement le court terme C'est un des credo de AV non abordé par P. Les nouvelles normes réglementaires incitent investisseurs et entreprises à se concentrer sur l'évolution à court terme de leur résultat 3. UN CAPITALISME A RISQUE L'instabilité des cours est à la fois un moteur et une règle du jeu. Citons P L'idée s'impose on d'une irritabilité des marchés financiers mais d'une forme perverse de rationalité qui alimente leur instabilité. [...]
[...] Un sujet que je trouve d'une actualité brûlante à l'heure ou salaries, syndicat et politique s'insurgent contre la non redistribution des profits record des entreprises aux salaries La crise d'AIRBUS dont on parle beaucoup ces derniers temps illustre parfaitement le propos des deux livres en pointant le conflit ente une logique financière (assurer la rentabilité de l'entreprise) et une logique économique (licencier 10000 salariés) cette crise pose également la question, comme dans les deux livres, de l'opportunité ou de la légitimité de l'intervention du politique et de l'état dans le domaine économique privé. [...]
[...] P souligne l'accroissement de la des capitaux sur les places financières mondiales Les auteurs sont sur l même longueur d'onde quant aux délocalisations des entreprises dans les pays à bas salaires en terme d'argumentation de profitabilité mais AV insistent également sur l'effet indirect de la menace de délocalisation sur la déformation du partage des revenus en faveur du capital par affaiblissement du pouvoir de négociation des salariés dans les pays riches.Ce phénomène serait à l'origine de la moitié de la hausse des profits. Mais aussi, et seul P le développe, la mondialisation est une machine à fabriquer de la croissance et de la richesse pour l'humanité toute entière ! [...]
[...] Thèse identique dans les deux livres Les rachats massifs d'action en bourses, versement de dividendes et à terme destruction du capital. La bourse ne finance plus les entreprises, ce sont ces derniers qui limitent en liquidité leurs actionnaires. Si les profits des entreprises ne sont pas réinvestit elles ne peuvent garder les liquidités correspondantes de leur bilan et doivent les redonner d'urgence aux actionnaires. De plus payer superdividende sur superdividende et multiplier les rachats d'action ne constitue pas une promesse de création de richesse. [...]
[...] Avoir le même portefeuille que son voisin est parfaitement rationnel dans un monde où les gestionnaires sont en concurrence pour les parts de marchés à un horizon court Les deux livres soulignent le rôle prépondérant des analystes financiers les prêtres, les devins, les profits du capitalisme financiers. Pour P ceux qui fournissent aux gestionnaires les bonnes anticipations et encouragent le mimétisme des investisseurs. Les chefs d'entreprises sont contrôlés . Tout pousse aujourd'hui les dirigeants à jouer le rendement maximal du capital Pour P la rémunération du chef d'entreprise doit être conçue de façon a faire converger son intérêt matériel avec celui des investisseurs. Ce qui explique pour AV pourquoi les grands groupes chouchoutent particulièrement les actionnaires mais n'oublient pas non pus leurs dirigeants. [...]
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