Les Etats-Unis symbolisent le système capitaliste. En effet, si par capitalisme on entend esprit d'entreprise, on peut dire que le système se trouve dans les gènes des Américains. De plus, les aspirants entrepreneurs sont toujours aidés et encouragés par leur famille proche ou éloignée. C'est cet esprit qui a fondé l'Amérique et qui s'est imposé dans les institutions, si bien que le capitalisme est devenu une sorte de religion d'Etat. La spécificité du capitalisme américain repose en partie sur le fait qu'il a des fondements à la fois religieux, idéologiques et politiques, c'est-à-dire qu'il constitue une synthèse de l'activité humaine dans ses différentes facettes. L'ouvrage d'Armand Hage retrace l'histoire du capitalisme américain en étudiant la façon dont la population et les trois pouvoirs ont permis sa mise en oeuvre. Il met également l'accent sur l'importance du rôle joué par le judiciaire.
[...] Les grandes figures du capitalisme au XXe siècle évoluent car jusqu'à cette date, le capitaliste se confondait avec le dirigeant de sa propre société, ou de la société qu'il contrôlait. Avec les années 20, et surtout depuis la Seconde Guerre mondiale, le terme recouvre de plus en plus à la fois cette catégorie et une autre, celle du capitaliste gestionnaire. Parmi les grands capitalistes du XXe on peut citer Ford, Bill Gates et Sam Walton. Par conséquent, nul ne saurait nier le fait que le capitalisme soit le meilleur système économique pour les USA, comme pour d'autres pays. [...]
[...] Les entreprises traditionnelles sont des sociétés par actions qui consistent en associations d'individus qui mettent des capitaux en commun. Puis la Société Anonyme a fait son apparition et s'est rapidement généralisée. On ne saurait sous-estimer sa contribution au développement du capitalisme américain car elle en constitue la forme de base. Dans la première moitié du XIXe siècle, la S.A s'impose comme la formule de l'avenir, la seule qui permette le développement du pays et qui puisse s'agrandir en cas de besoin sans être dénaturée. [...]
[...] L'élection de 1924 les garde au pouvoir en la personne de Calvin Coolidge. Concernant les liens entre les affaires et la politique, le secrétaire encourage les entreprises à coopérer en se partageant les connaissances et les renseignements techniques et commerciaux, en acceptant des codes de bonne conduite et en normalisant les productions afin d'éviter le gaspillage. Ainsi prémunies contre toute poursuite judiciaire en vertu des lois antitrust, les sociétés capitalistes se lancent dans une véritable orgie de fusions. La consommation de masse devient pour la première fois dans l'histoire le principe moteur de l'économie, forcément capitaliste. [...]
[...] La crise du capitalisme de la fin des années 50 conduit, comme l'avait fait celle de 1929, au retour d'un président Démocrate. John Kennedy se propose de redonner courage aux Américains et de réformer ce capitalisme qui lui semble produire trop d'inégalités sociales et ainsi de le renforcer afin de pouvoir résister au communisme international. Cependant, les années 60 marquent une profonde division du pays. Le pays connaît une remise en cause du capitalisme, et plus précisément de la société de consommation par certaines catégories de la population. [...]
[...] La consommation de masse est préparée par la transformation de l'industrie en vue de l'adaptation aux recommandations du taylorisme. Ce dernier permet la production de masse. Mais la production a naturellement besoin d'être écoulée ; à cet effet, il est essentiel que la population soit en mesure de consommer, c'est-à-dire qu'elle soit suffisamment payée pour acheter les produits mis sur le marché. C'est ce qu'Henry Ford comprend en 1914 quand il double le salaire de ses ouvriers, qui leur permet d'acheter ses voitures. [...]
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