Steven Levitt est un économiste américain, qui, avec le journaliste Stephen Dubner, est l'auteur de l'ouvrage Freakonomics. Tous deux partent du principe que le monde actuel n'est pas impénétrable pourvu de le considérer sous le prisme de l'analyse économique avec les outils adéquats. Leur démarche repose sur plusieurs présupposés :
1) Tous les comportements humains répondent à des incitations. Les connaître est la clef des problèmes que l'on se pose.
2) L'opinion commune est ensuite souvent erronée parce qu'elle propose une vision du monde telle que l'on aimerait le voir et non tel qu'il est en réalité. D'autant plus que les phénomènes observés ne sont pas causés par les facteurs avec lesquels ils entrent immédiatement en relation.
3) La maîtrise de l'information est un enjeu clef du monde actuel.
4) Il suffit de savoir ce que l'on a à mesurer pour rendre le monde moins compliqué.
[...] Or d'une part, la croissance de la population s'explique surtout par l'augmentation de l'espérance de vie et le vieillissement des baby-boomers.d'autre part, les vieilles personnes sont certes beaucoup moins violentes que les adolescents, mais en conclure que le crime est lié à l'âge, est prématuré. Le processus de vieillissement est long. On peut considérer qu'il dure entre 10 et 20 ans. Or le crime a décliné brusquement en un ou deux ans. Ce qui est donc trop court pour faire du vieillissement de la population une explication valable. L'augmentation du crime n'est pas liée à un effet d'âge, mais bel et bien à un effet de génération. [...]
[...] Une fois ces erreurs de raisonnement écartées, Levitt et Dubner démontrent pourquoi il est légitime de retenir les trois derniers facteurs. Tout d'abord, en relation avec ce qui vient d'être dit précédemment, l'augmentation des effectifs de police. Dans les années 1990, il y a plus d'embauches de policiers. Mais n'est-ce pas là encore une simple corrélation ? n'est-ce pas pour rassurer la population ? une étude comparant l'évolution du taux de criminalité dans une ville qui a vu ses effectifs policiers augmenter et une ville ou au contraire aucune mesure n'a été prise en la matière a démontré que ce n'était pas le cas. [...]
[...] Giulani et Bratton mettent en place une broken window theory. même les délits les plus légers doivent être immédiatement sanctionnés sous peine d'une escalade de la violence. La théorie du risque est cette fois-ci appliquée par l'autorité contre les criminels. On considère en effet que la probabilité est plus forte pour un criminel de récidiver que pour un individu n'ayant jamais commis de crime, d'en commettre un pour la première fois. On constate que de 1990 à 2000 le nombre d'homicides chute de 73,8% à New York. [...]
[...] Freakonomics (Chapitre : where have all the criminals gone Steven Levitt est un économiste américain, qui, avec le journaliste Stephen Dubner, est l'auteur de l'ouvrage Freakonomics. Tous deux partent du principe que le monde actuel n'est pas impénétrable pourvu de le considérer sous le prisme de l'analyse économique avec les outils adéquats. Leur démarche repose sur plusieurs présupposés : Tous les comportements humains répondent à des incitations. Les connaître est la clef des problèmes que l'on se pose. L'opinion commune est ensuite souvent erronée parce qu'elle propose une vision du monde telle que l'on aimerait le voir et non tel qu'il est en réalité. [...]
[...] Revenons maintenant à notre effet de génération. Nous avons vu précédemment que si le crime avait chuté ce n'était pas parce que la population avait brusquement vieilli, mais parce qu'en dix ans un renouvellement générationnel s'était produit. Qu'est-ce qui explique donc que les adolescents des 90's soient moins violents que ceux des 80's mis à part le fait que le coût d'opportunité du crime s'élève ? Levitt et Dubner vont alors chercher les facteurs susceptibles de favoriser la criminalité d'un enfant. [...]
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