L'activité touristique est un secteur économique fondamental pour de nombreux pays du sud. Malheureusement, le développement du tourisme donne souvent lieu à des dérives : les mauvaises conditions de travail du personnel local, la mauvaise répartition des bénéfices engendrés, les effets négatifs sur l'environnement, l'acculturation des populations locales… Depuis quelques années, de nombreuses initiatives cherchent à développer un tourisme qui favoriserait et valoriserait ces populations. On parle donc d'écotourisme, de tourisme intégré, de tourisme solidaire, équitable ou encore durable : Chaque terme renferme un concept spécifique mais tous ont pour but d'œuvrer pour un tourisme plus responsable. On voit naître des organisations ou associations spécialisées dans ce type de tourisme : « Transverses », « La Route des sens », « Croq'Nature », « Tourisme & développement solidaires », « La case d'Alidou », « Atalante », et bien d'autres encore. Un tourisme plus avantageux pour les pays du sud s'impose à nos yeux comme étant une solution possible à la mise en œuvre d'un réel développement. Cependant, ces nouvelles formes de tourisme souffrent d'un manque de notoriété, de crédibilité et de fiabilité. Ces lacunes, dues à un manque d'information et de promotion nuisent fortement à ce nouveau tourisme qui gagne à être connu. Afin de combler ces manques, et également pour rassurer les touristes à l'égard de la fiabilité de cette forme de tourisme, de nombreux projets de certifications sont en cours. Nous allons ici nous intéresser plus particulièrement au tourisme équitable. En effet, plusieurs membres associatifs de l'UNAT ont fait appel à l'organisation Flo/Max Havelaar dans le but d'étendre la labellisation des produits du commerce équitable aux services de tourisme équitable. Ce projet présente quelques difficultés pour différentes raisons. Le tourisme est un secteur vaste et complexe, son intégration dans la logique du commerce équitable peut paraître problématique. Il s'agit d'un bien intangible qui résulte d'une addition de prestations, chose qui rend difficile son suivi. De ces constats découle notre problématique :
Le tourisme équitable est-il « soluble » dans le commerce équitable ?
Afin de tenter de répondre à cette problématique et de pouvoir émettre quelques hypothèses, nous étudierons dans une première partie les points communs et les divergences existantes entre les concepts de commerce équitable et de tourisme équitable afin de pouvoir apprécier la capacité de ces notions à se rapprocher. Dans une seconde partie, nous examinerons de façon approfondie le label « Max Havelaar ». Cette analyse nous permettra d'évaluer les possibilités de transposition du label « Max Havelaar » au tourisme équitable et d'émettre quelques hypothèses quant à l'application du label à ce nouveau domaine.
[...] Un entretien et/ou une visite sur place est effectué. Un rapport détaillé et une preuve de la transparence sont exigés. Par la suite, Flo-Cert décide de la certification. Les membres de ce comité sont désignés par le conseil d'administration de Flo dans lequel toutes les parties concernées sont représentées. Ce comité examine les différents aspects du projet : la problématique du développement, les droits des travailleurs, les organisations de producteurs, le contrôle du développement économique et social Cet examen ne vise pas à sanctionner les demandeurs mais à chercher des solutions. [...]
[...] Si un tel modèle existe en Afrique du Sud, pourquoi pas en France ? En ce qui concerne les problèmes posés par le transport dans la partie précédente, un autre exemple s'offre à nous : celui de l'association germanique Forum anders reisen qui regroupe 77 tour opérateurs allemands. Cette association finance des projets de développement dans les pays du sud et s'engage au travers d'une charte des voyagistes. Les critères de cette charte concernent, entre autres, la mobilité des voyageurs : Pour une distance inférieure à 700 km, aucun vol n'est proposé. [...]
[...] Celle-ci a pour objectif d'examiner l'impact du tourisme sur les personnes et les milieux naturels des régions touristiques, et de promouvoir une industrie touristique qui génère des profits de façon juste et qui les redistribue équitablement, et qui privilégie également les avantages sociaux et environnementaux à long terme par rapport aux profits à court terme. Le réseau international a lancé, le 13 juin 2002, le label FTTSA en Afrique du Sud. C'est le premier label de tourisme équitable à avoir été créé. [...]
[...] Mieux vaut limiter, dans ses bagages, les emballages qui devront être laissés sur place. Il est préférable de rapporter avec soi les déchets non-destructibles (sacs plastiques, piles et batteries, etc.) après un voyage dans un pays ne disposant pas d'infrastructure d'élimination des déchets. Certains déchets (papiers, papier hygiénique, etc.) peuvent être facilement brûlés, bien que, dans certaines cultures, le feu ait un rôle sacré, et il peut s'avérer choquant de l'utiliser pour détruire les déchets. Il faut en règle générale se renseigner sur les comportements locaux de gestion des déchets. [...]
[...] Actuellement, le commerce équitable concerne essentiellement des produits de base comme le café, le thé, le cacao, les bananes ainsi que des produits artisanaux. Ce commerce met en relation différents acteurs sur une base partenariale : Les producteurs des pays du sud souvent regroupés en coopératives, Les distributeurs : Les centrales d'achats spécialisées souvent issues du milieu associatif, et les chaînes de grande distribution, Les consommateurs : Sensibilisés à une démarche solidaire et soucieux des enjeux du développement durable, Les organismes de certification apparus dans les années 80. [...]
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