Le secteur de la distribution de matériaux de construction est étroitement lié à celui du bâtiment qui a subi une crise profonde au début des années 90.
C'est en 1993 que ses effets sur le négoce de matériaux de construction (NMC) ont été les plus sévères. Cependant, depuis 1997, les négociants reprennent des couleurs ; la reprise de l'activité BTP qui s'est manifestée à la fin de l'été 1997 s'est confirmée tout au long des quatre années suivantes.
Suite à ces profonds bouleversements impliquant l'ensemble de la profession, la physionomie du secteur a sensiblement évolué : la concentration, comme dans la quasi-totalité des secteurs industriels, s'est fortement accrue notamment ces dernières années et les négociants se sont tournés de plus en plus vers les particuliers en entrant directement en concurrence avec les Grandes Surfaces de Bricolage (GSB).
Les leaders ont profité de cette nouvelle donne pour renforcer leur position sur le plan national comme Point P et Pinault Bois Matériaux adossés à de grands groupes aux capacités financières importantes, respectivement Saint-Gobain et Pinault-Printemps-Redoute. Pour les autres intervenants, négociant régionaux et multirégionaux, groupements d'indépendants dont le pouvoir de marché est moindre, d'autres comportements se sont imposés.
Depuis 2001, le marché français des négociants est affecté par l'entrée dans un bas de cycle du secteur du BTP. La baisse de la demande des entreprises de BTP se traduit par une pression accrue sur les prix des matériaux. Malgré une conjoncture déprimée en 2002, le marché des matériaux a globalement bien résisté en France mais la stagnation du chiffre d'affaires des leaders confirme le déclin des opérations de croissance externe. Désormais, le développement des groupes de matériaux passe par la croissance organique.
[...] De même que dans le cas des groupes nationaux, les groupes régionaux ou multirégionaux apportent à leurs filiales leur assistance en matière de marketing, de référencement et de financement. A la différence des groupes nationaux, les groupes régionaux ou multirégionaux n'ont pas systématiquement une enseigne ou une signalétique d'identification commune. Exemple de groupes régionaux ou multirégionaux d'origine financière et/ou industrielle : LARIVIERE, MATERIAUX SERVICES ET RABONI, BOCH FRERES Exemples de groupes régionaux ou multirégionaux d'origine familiale : SAMSE, TRIALIS, VM MATERIAUX, DORAS NEGOCE, CIFFREO BONA 3 Les groupements d'indépendants Les groupements de négociants indépendants, constitués à l'origine pour mettre en commun des réflexions sur les conditions d'exercice de l'activité négoce, ont aujourd'hui acquis un caractère très opérationnel qui se traduit, le plus souvent, par la négociation de conditions d'achats auprès des fournisseurs référencés, pour le compte de leurs adhérents. [...]
[...] Ils ont donc un rôle d'agent économique indispensable au bon fonctionnement de la filière du bâtiment Chiffres clés Après la période de morosité des années 1997/1998, l'activité du réseau français des négociants généralistes et multispécialistes a amorcé un nouveau cycle de reprise très soutenu en 1998/1999 suivi d'une envolée spectaculaire en 2000, elle-même prolongée par une nouvelle progression modérée en 2001. En 1999 en valeur constante base 2001, l'activité du réseau a marqué une forte progression : + L ‘année 2000 à bien des égards exceptionnelle, a permis une nouvelle croissance de chiffres d'affaires encore plus substantielle : à En 2001, surfant sur les sommets, la profession s'est offert le luxe d'une nouvelle progression certes modérée, mais néanmoins très significative : 1%. Après quatre années de croissance, l'activité dans le bâtiment fléchit en 2002. [...]
[...] Dans le prolongement de 2002, l'activité du bâtiment prise dans son ensemble est restée ancrée dans une phase descendante en 2003 cette situation de marché traduisant cependant davantage des comportements d'attentisme (en réaction à un contexte économique et géopolitique incertain) qu'une crise naissante du bâtiment. [...]
[...] Cette acceptation de négociant généraliste et multispécialiste reflète la réalité actuelle de la distribution des produits du bâtiment. Elle prend tout son sens avec la poursuite du phénomène de multispécialisation en cours, qui n'est plus le seul fait des sociétés à profil spécialisé, mais aussi celui des négociants généralistes qui se repositionnent très nettement vers les produits du second-œuvre, pour devenir en quelque sorte, des multispécialistes complets Structure et organisation des sociétés de négoce généralistes et multispécialistes 1 Les groupes nationaux Ils sont au nombre de deux. [...]
[...] En outre, de nombreux groupements offrent à leurs adhérents assistance et conseil en matière de communication, de gestion, de développement et d'aménagement du point de vente et, éventuellement, une aide financière. Exemples de groupements indépendants : GEDIMAT, BIGMAT, France MATERIAUX, NEBOPAN 4 Les indépendants isolés Les indépendants isolés demeurent, de loin, les plus nombreux dans la profession des négociants généralistes et multispécialistes. Dans cette catégorie figurent de grands négociants régionaux tels que ROUCHY, CARMAT, COMPTOIR DU BOIS INDUSTRIEL, FRAZZI, MALZAC L'essentiel de la population des indépendants isolés est toutefois constitué de sociétés locales de dimension familiale dont le Chiffre d'affaires annuel est le plus souvent inférieur à 3 millions HT Fonctions et rôles des négociants Intermédiaire entre les industriels du bâtiment et l'utilisateur final, le négociant généraliste et multispécialiste est un distributeur qui achète en gros des produits de bâtiment et les propose ensuite principalement à des entreprises de mise en œuvre, des particuliers ou des revendeurs, à un prix qui intègre : Le prix d'achat de ces produits Le coût d'un ensemble de services afférents à leur distribution Sa rémunération, liée à la qualité et à l'importance des services apportés. [...]
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