La Tunisie a adopté en août 1986 un programme de stabilisation et d'ajustement structurel, suite à un grave déficit de la balance des paiements. Le F.M.I et la Banque Mondiale ont soutenu ce programme par une assistance financière.
Dans le cadre de son volet structurel, ce programme d'ajustement décrit un schéma de privatisation, de libéralisation des prix et de libéralisation financière. Cette dernière action, vise de mettre fin à la répression financière qu'a connu la Tunisie jusqu'à 1986 matérialisée par la réglementation des taux d'intérêt et leur fixation au-dessous de leur niveau d'équilibre, la régulation du marché des crédits et le contrôle direct et à priori des activités des institutions financières.
Contrairement à la répression financière, le concept de la libéralisation financière s'articule autour de la notion du marché financier libre de toute intervention publique. Celle-ci apparaît ainsi, comme l'ensemble des conditions nécessaires au libre fonctionnement du marché boursier.
Pour atteindre cet objectif, un ensemble de réformes, concernant la révision des cadres institutionnels et réglementaires, ont été mises en œuvre. Ceci permettrait l'amélioration de la contribution du marché financier au financement de l'économie.
L'évaluation de la portée de ces réformes sur ce marché constitue l'objectif principal de notre article dans lequel nous essayerons de répondre à la question suivante : Quel est l'impact des réformes, dans le cadre de la politique de libéralisation financière, sur la dynamisation du marché financier en Tunisie ?
[...] Cette réforme est importante et nécessaire, car la fonction d'intermédiaire en bourse, confiée jusqu'ici aux banques, a été marginalisée par ces dernières. Elle vise la création de professionnels spécialistes dans l'industrie boursière. La création d'une société spécialisée dans la compensation, le dépôt et la garde des titres (STICODEVAM) : Elle permettra aux sociétés, faisant appel public à l'épargne, d'éviter la gestion lourde de leurs titres, et aux intermédiaires de réduire les délais de règlement et de livraison. Cette réforme est de nature à accroître la liquidité du marché et réduire les coûts de transaction. [...]
[...] Ceci dit de Développer une véritable culture boursière chez les investisseurs. Où on est par rapport aux autres marchés de capitaux émergents et Quelles sont les mesures adéquates que les autorités publiques doivent entreprendre en vue de mieux développer et dynamiser le marché financier tunisien ? Bibliographie Abou Cherif Bourses arabes ; performances et perspectives ; économiste maghrébin ; N°134 ; 1995 ; Ben Othman Mongi et Bouaziz Rached Libéralisation financière : cas de la Tunisie ; Finance et développement au Maghreb ; Bource, entreprise : opération séduction en attendant les dividendes ; l'économiste maghrébin N°208 ; Bourse : La réforme ; Conjoncture N°189 mars 1995; Cho Yoon JV “Inefficiences from fianacial liberalisation in the abscence of well functionning equity”; Market journal of money, crédit and banking; Vol 18; Débat de la chambre des députés, du 01/01/1994 relatif au projet de la loi 92-107 du 16/11/92 afférant à l'institution de nouveaux produits financiers; JORT; G.Depalleur, cité par A.Choinnel et G.Rouyer; Le marché financier: structures et acteurs ; édition Dunod 1992 ; Hchicha A. [...]
[...] La réforme du marché financier est en effet un processus continu qui nécessite des adaptations et des ajustements constants. Conclusion générale Le système financier tunisien a connu l'adoption de la politique de la libéralisation financière à travers l'instauration de nombreuses réformes dans le but d'établir les règles de la libre concurrence et d'introduire plus de dynamisme sur le marché financier. Ces réformes ont concerné notamment la réorganisation de la bourse des valeurs mobilières et le renforcement de financement participatif des entreprises. [...]
[...] Il s'agit de toutes les émissions d'actions, d'obligations et de bons de trésor négociables en bourse (BTNB) qui émanent des sociétés faisant appel public à l'épargne, ou des sociétés hors appel public à l'épargne. Quant au marché secondaire, il concerne le nombre de sociétés cotées, le volume des transactions, la capitalisation boursière, le taux de rotation des titres, l'indice général BVMT et l'indice TUNINDEX. Dans ce qui suit, nous allons analyser l'impact de la libéralisation financière sur la dynamique du marché financier à travers l'évolution de certains indicateurs économiques. A. Volume des émissions par appel public à l'épargne Tableau 1 : Evolution du volume des émissions par appel public à l'épargne BVMT. [...]
[...] En effet, à travers l'étude des indicateurs économiques, nous avons pu constater que l'impact exact de la libéralisation financière sur la dynamisation du marché financier tunisien est encore non déterminé. Ceci est dû au faible nombre d'entreprises cotées et au fait que les réformes financières sont non encore achevées. Ces réformes doivent être suivies par d'autres visant à éliminer le déséquilibre entre l'offre et la demande des titres financiers et les facteurs de blocage qui touchent l'offre au niveau du marché financier tunisien c'est à dire de susciter la confiance des épargnants en assurant encore plus de transparence et de fiabilité et d'encourager d'avantage les entreprises à entrer en bourse et à la considérer comme un placement à moyen et long terme. [...]
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