En s'interrogeant sur l'origine de l'inflation et de la déflation, on peut rendre compte de la part que les variations de l'activité peuvent avoir dans l'essor de ces déséquilibres. Toutefois, réfléchir sur l'intensité des liens entre ces variables revient surtout à analyser l'impact respectif de l'inflation et de la déflation sur l'activité économique. Dans quel sens ces déséquilibres font-ils varier l'activité ? Quelle est leur responsabilité dans ces variations depuis 1918 ? (...)
[...] Face à la déflation, il faut prendre des mesures déflationistes, qui visent à limiter l'offre et relancer la demande. Cf. New Deal, AAA, NIRA. Lors des déflations, la politique monétaire seule est inefficace Aujourd'hui, les taux directeurs sont très bas, il semble qu'on se heurte au phénomène de trappe à liquidité Conclusion partielle Au regard de l'histoire économique, il semble que la déflation approfondit la dépression par les mécanismes cumulatifs qu'elle déclenche B. L'inflation peut être compatible et sous certaines conditions, peut même la stimuler La période de haute conjoncture 45-73 atteste que la croissance est compatible avec une inflation modérée et acceptée comme un moindre mal L'inflation s'est développée en raison d'un décalage entre une demande forte et régulière et l'offre qui s'adapte avec un décalage Cette inflation par la demande joue un rôle déclencheur pour une inflation par les coûts qui se met en place à cette période. [...]
[...] Les changes de succès d'une désinflation est limitée, car l'inflation importée viendra neutraliser l'impact des effets volumes. CONCLUSION La déflation a toujours un coût élevé en termes d'activité et d'emploi. Déflation et croissance ne coincident pas. Il faut toujours que la déflation cesse pour que la croissance reparte. L'inflation a un impact plus ambivalent sur l'activité. Sa coexistence est possible, mais le risque de surchauffe est réel lorsqu'elle s'accélère, et une croissance inflationniste porte en germe son blocage. [...]
[...] La déflation enfin est dangereuse car elle est difficile à combattre. Une fois enclenchée, elle s'auto-alimente. Face à la déflation, le recours à une déflation voulue est inefficace Dans les An30 La crise est encore analysée comme une crise de surproduction. Il faut laisser la baisse des prix se réaliser (Rueff, Hayek) D'autant que l'appréciation des encaisses réelles est sensée, selon Pigou, susciter une reprise spontanée. Les déficits se creusent et sont subis. La logique souvent avancée pour justifier les politiques déflationistes relève du respect des contraintes extérieures : maintenir son crédit international. [...]
[...] Les épargnants, qui sont tout de même floués, en se reportant sur des valeurs refuges, délaissent l'épargne financière ce qui peut géner le financement de l'investissement. Dans un contexte inflationiste, les agents prennent l'habitude d'évacuer les contraintes par des hausses de prix de revenus, d'endettement, en retardant le nécessaire ajustement. La perte des disciplines monétaires entretient un certain laxisme Une inflation plus élevée que ses partenaires commerciaux affecte la valeur de la monnaie et nécessite une protection de change contre elle. [...]
[...] Car dans une société sensibilisée à l'inflation, les agents prennent en compte l'accélération prévisible des prix, et s'efforcent de la devancer en obtenant des hausses de salaires plus fortes. En France, grâce à des négociations ex-ante, la progression des salaires nominaux est de 19% en 1974, alors que la France est en presque en récession, et que la rentabilité des entreprises chute sous la hausse de coûts réels. La spirale prix/salaires a affecté l'investissement. La baisse des profits et le gel de l'investissement sont la cause de la stagflation. [...]
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