Au 19e siècle, la théorie des avantages comparatifs de Ricardo, économiste de renommée déjà à l'époque, fait son apparition : ce dernier met en avant les avantages du commerce international, qui serait un jeu à somme positive. En effet, selon lui, il faut se spécialiser dans la production de bien où on est relativement le plus performant, concentrer ses moyens de production dans ce bien-là et importer les autres biens, qui nous couteraient relativement plus chers à fabriquer sur le territoire. Parallèlement, au 19e siècle, le commerce de produits dits « normaux », à élasticité négative (dont la demande baisse lorsque le prix augmente, et vice versa), tend à augmenter ce qui est une bonne chose puisque ce sont des produits se prêtant à la consommation de masse et le phénomène de spécialisation connaît un réel essor lui aussi. La théorie des avantages comparatifs permet-elle d'expliquer cette structure du commerce international au 19e siècle ?
[...] II) Mais cette théorie ne prévoit pas toutes les configurations En effet, même s'il existe une spécialisation notamment de l'Europe par rapport aux pays du Sud et d'Amérique, tous les pays d'Europe produisent la même chose à savoir des produits manufacturés, ce qui a pour conséquence de faire baisser leur prix, ce que n'a pas prévu Ricardo dans sa théorie. Cette baisse des prix sur les produits manufacturés a contribué au 19e siècle à la construction d'un marché et au développement d'une classe moyenne pouvant consommer ces produits étrangers, puisque moins chers que les produits nationaux. Cette configuration, la théorie des avantages comparatifs ne l'explique pas du tout. [...]
[...] En effet, très vite l'Europe devient un centre dominant toute une périphérie : les termes de l'échange sont totalement favorables aux exportateurs de matières premières dans un premier temps, mais finalement ces pays vont se désindustrialiser puisqu'ils ne développent pas de produits manufacturés nationaux. Conclusion Finalement, la théorie classique des avantages comparatifs a rencontré du succès auprès des pays européens qui l'ont donc suivi et se sont spécialisés dans les produits manufacturés : ils en ont tiré des conséquences très positives pour leur économie, comme le prévoyait Ricardo. Néanmoins, cela a été vrai que pour les pays d'Europe puisque de nombreux pays exportateurs de matières premières ont fini par se désindustrialiser : tous ne gagnent pas au commerce international. [...]
[...] La théorie des avantages comparatifs permet elle d'expliquer l'évolution et la structure du commerce mondial au 19e siècle? Au 19e siècle, la théorie des avantages comparatifs de Ricardo, économiste de renommée déjà à l'époque, fait son apparition : ce dernier met en avant les avantages du commerce international, qui serait un jeu à somme positive. En effet selon lui, il faut se spécialiser dans la production de bien où on est relativement le plus performant, concentrer ses moyens de production dans ce bien-là et importer les autres biens, qui nous couteraient relativement plus chers à fabriquer sur le territoire. [...]
[...] La Grande-Bretagne par exemple va spécialiser son commerce vers les Etats- Unis : 80% de ses exportations vers ce pays sont des produits manufacturés. La théorie des avantages comparatifs permet donc bien d'expliquer la spécialisation qui s'opère au 19e et le commerce interbranche qui en découle, c'est-à-dire les échanges entre des branches d'activités différentes. (Matières premières/produits manufacturés) Comme le prévoit l'analyse de Ricardo, cela va en effet permettre de baisser les prix alimentaires à l'intérieur du territoire national. Selon lui, les rendements de la terre sont décroissants (de moins en moins fertiles par exemple) ce qui engendre inévitablement l'augmentation des denrées alimentaires. [...]
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