Une réforme agraire est une réforme offrant des terres aux paysans qui la cultivent, en les "confisquant" à leurs propriétaires. Elle a pour but de mieux redistribuer les terres de culture de l'état à travers des mesures de crédit, des formations, des consolidations de terres….
Il existe différentes variantes et interprétations de la réforme agraire : redistribution classique des terres à grande échelle ; assentamentos (au Brésil) c'est-à-dire la distribution de lopins de terre venant de propriétés désappropriées ou de terres publiques ; réformes agraires selon la Banque mondiale considérées dans ce cas comme des «réformes agraires assistées par le marché», où le paysan doit racheter la terre aux propriétaires...
[...] Mais la bataille est aujourd'hui également juridique, car le MST fait valoir l'article 184 de la constitution de 1988 selon lequel : Il incombe à l'Union de s'approprier, par intérêt social, aux fins de la réforme agraire, le bien rural qui n'accomplit pas sa fonction sociale Il importe donc de définir la fonction sociale de la terre. L'occupation par un groupe de paysans sans terre, des constructions sommaires. Différentes issues sont possibles : l'expropriation de la surface de terre occupée et la transformation en assentamento, le déblocage de subventions agricoles et de moyens publics pour le salaire des éducateurs des écoles de l'assentamento ainsi que pour le poste de santé Chaque famille conquiert l'équivalent de 10 à 20 hectares (selon les régions et le type de terre), qu'elle peut exploiter de façon individuelle, ou collective. [...]
[...] VII. Bibliographie/ webographie Alain Rouquié, L'Amérique latine. Introduction à l'extrême occident, Paris : Seuil Joao Pedro Stedile, Latifundo o pecado brasileiro, février 2000 (référence?) Stéphane Monclaire, Lula et la diversification de la société brésilienne. [...]
[...] La réforme agraire Cas du Brésil I. Définition Une réforme agraire est une réforme offrant des terres aux paysans qui la cultivent, en les "confisquant" à leurs propriétaires. Elle a pour but de mieux redistribuer les terres de culture de l'état à travers des mesures de crédit, des formations, des consolidations de terres . Il existe différentes variantes et interprétations de la réforme agraire : redistribution classique des terres à grande échelle ; assentamentos (au Brésil) c'est-à-dire la distribution de lopins de terre venant de propriétés désappropriées ou de terres publiques ; réformes agraires selon la Banque mondiale considérées dans ce cas comme des «réformes agraires assistées par le marché», où le paysan doit racheter la terre aux propriétaires II. [...]
[...] Dans le Nordeste, c'est la flambée du cours du sucre qui entraîne la dégradation de la situation des travailleurs qui se voient confisquer leurs roças (lopins de terre qu'ils se voyaient accorder pour leurs cultures vivrières) tandis qu'au sud ce sont les nécessités de la culture mécanisée –notamment du soja- qui entraînèrent l'expulsion des posseiros. Or, l'agriculture brésilienne, comme dans la plupart des pays émergents, occupe une place prépondérante dans le PNB du pays : ce fut le cas dès le XVIème siècle avec la culture par les esclaves noirs de la canne à sucre, remplacée au XIXème siècle par l'essor des exploitations cafetières du Nordeste -principalement situées à Sao Paulo- ainsi que par la culture laitière bovine de l'état du Minas Gerais, d'où le surnom de République café com leite du régime oligarchique de l'époque, d'où l'importance du phénomène paysan. [...]
[...] Problématique et questionnements fondamentaux Philosophiquement, la réforme agraire est souvent justifiée par le manque de légitimité de la multiplication des titres de propriété sur la même terre, ainsi que par le fait que la justice requiert l'application de "la terre à ceux qui la cultivent". Néanmoins beaucoup de ces arguments entrent en conflit avec les droits de propriété de la plupart de nos sociétés modernes, ce qui implique que certaines formes de réforme agraire mettent en question la conception qu'à une société donnée des droits et du rôle du gouvernement : d'où des questionnements sur la légitimité de la propriété privée, de la propriété de la terre en particulier, sur la définition de cette dernière –historique ou non-, sur les conséquences de celle-ci sur le phénomène d'expropriation etc . [...]
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