La politique de l'offre est définie comme une politique libérale visant à faciliter une reprise économique en mettant en place des politiques publiques structurelles permettant une amélioration de la marge des entreprises notamment en levant les « freins » à cette rentabilité que sont les impôts mais également une réglementation jugée excessive.
[...] Cependant, il convient de noter que la réussite de ces politiques doit prendre en compte les débouchés de ces nouvelles productions. Qui se heurte à la question du caractère suffisant de la demande Par ailleurs, les politiques de l'offre se heurtent parfois à la question, toujours latente, des débouchés qui permettront le succès de ces politiques. En effet, une production qui ne trouverait pas de consommateurs ne saurait être considéré comme permettant de rétablir les marges des entreprises. Ainsi, si la politique de l'offre présuppose que c'est l'offre de produits qui crée la demande, cette situation n'est possible que dans la mesure où il reste des marges de consommation pour les acteurs économiques. [...]
[...] Politique de l'offre Les fluctuations économiques font partie intégrante de la dynamique du capitalisme : croissances et crises sont les deux faces d'un même processus. Dans ce cadre, les crises classiques sont généralement précédées par une phase de sur-spéculation et de bulle financière qui encourage le surinvestissement et le surendettement (dont la gravité du brutal retournement des marchés financiers). La périodicité des crises classiques tout au long du XIXe siècle jusqu'à 1929 suggère l'idée d'un caractère inéluctable de ces crises, qui joue un rôle essentiel de « régulation de second rang ». [...]
[...] Il est dès lors possible d'affirmer qu'une grande partie des richesses créées dans le cadre des politiques de l'offre ont été captées par la frange la plus aisée de la population. Ces écarts de salaires sont principalement dus au phénomène de financiarisation de l'économie avec une tendance lourde à la sur-rémunération du capital au détriment des politiques de R&D. Ainsi, il semble qu'une partie des politiques de l'offre réalisées notamment depuis le début des années 2000 ont, dans les faits, servis à enrichir la partie la plus riche de la population sans que ses effets sur la croissance n'aient pu réellement être constatés. [...]
[...] Le XXe et le XXIe siècle est marqué par cette opposition entre politique de l'offre d'une part et politique de la demande d'autre part, principalement qualifiées de « politiques keynésiennes ». Ainsi, s'il est possible d'avancer que la politique de l'offre peut être un levier majeur de reprise de la croissance cette politique ne peut cependant être un succès que selon certaines conditions et particulièrement des conditions de débouchés mais aussi de bonne utilisation des marges La politique de l'offre comme outil facilitant la reprise de la croissance L'amélioration des marges des entreprises : une lecture schumpétérienne de l'innovation par la R&D La politique de l'offre consiste donc en une levée des « freins » que représentent pour l'économie et la croissance principalement la régulation qui, de par sa complexité imposerait une charge trop lourde aux entreprises mais aussi, plus directement, le niveau d'imposition. [...]
[...] Ce phénomène de destruction serait parallèlement compensé voire plus que compensé par la création de nouvelles entités dont la création de richesse et d'emploi permettrait de plus que compenser la destruction initiale. Ces étapes sont perçues comme absolument nécessaires au maintien d'une compétitivité forte car elle permet l'émergence de l'innovation et donc, à terme, une amélioration générale des conditions de vie des individus, perçus ici comme exclusivement consommateurs. Ce phénomène est ainsi consubstantiel à l'économie capitaliste de marché. Elle est l'expression normale, dans un contexte de compétition et de fixation libre des prix, de l'innovation. [...]
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