Dès 1980, les services en réseau ont été confrontés à des changements technologiques rapides, à des insatisfactions des usagers et à une compétition internationale entre des entreprises usant des services en réseau. En effet, les services en réseau (électricité, gaz, chemins de fer, services postaux, télécommunications...) étaient jusque-là proposés par des entreprises en monopole complet dont l'Etat était actionnaire majoritaire.
Toutefois, avec l'évolution des besoins en énergie, en transport et en communication, une directive européenne ouvrant ces services à la concurrence a semblé plus intéressante pour subvenir aux besoins des entreprises et des consommateurs.
Cependant les accidents récents survenus en France et en Allemagne (rupture d'alimentation électrique en 2006) laissent à penser qu'il existe des failles à ce système. Cela étant, peut-on dire que le consommateur est le grand bénéficiaire de la mise en concurrence des services en réseau ?
[...] En conclusion, nous pouvons donc affirmer que l'ouverture à la concurrence des services en réseaux s'est basée sur des principes d'économies véridiques, mais que leur application a été entravé par un manque de régulation et des affrontements économiques entre des entreprises qui ont menés à des dérives importantes tant au niveau du prix que de la qualité des services. C'est pourquoi cette libéralisation des services en réseaux n'est pas nécessairement bénéfique au consommateur, bien qu'elle ait tout de même eu des aspects positifs comme par exemple le développement des innovations et des biens et services proposés. [...]
[...] En réalité, la concurrence n'a pas pu remplacer certains monopoles naturels et la coordination, entre les monopoles restants et les nouvelles entreprises exploitants partiellement ces réseaux, a un coût qui provoque une hausse des prix pour les consommateurs. De plus, les entreprises investissent toutes dans la publicité et le marketing, atouts primordiaux pour attirer une demande, ce qui induit de nouveaux coûts et des prix plus élevés. Malgré une régulation par la commission européenne et l'Etat, on voit apparaître progressivement des oligopoles et parfois même des quasi- monopoles à peine concurrencés. [...]
[...] En réalité, ces théories sur l'ouverture de la concurrence se révèlent déficientes. Même si dans certains secteurs comme les télécommunications on a pu observer d'importantes baisses des prix, cela est dû à un tout autre facteur lié à un contexte d'innovations technologiques massives comme par exemple le développement d'Internet, des textos par portables ou encore l'arrivée sur le marché de la visiophonie. En effet, cela a engendré une nouvelle demande et ainsi des économies d'échelle qui se sont répercutées sur les prix. [...]
[...] La mise en concurrence des services en réseaux visait à effacer des monopoles anciens pour réduire les prix pour les consommateurs et les entreprises. En effet, une entreprise en monopole n'affrontant aucune concurrence peut en profiter pour imposer les prix qu'elle souhaite, ce qui constitue une perte pour les consommateurs et les entreprises qui payent cher. Avec une nouvelle concurrence sur un marché nouvellement ouvert, les entreprises ont intérêt à baisser leur prix pour se constituer une clientèle et la fidéliser en maintenant ces prix sur le long terme, ce qui s'avère bénéfique pour le consommateur. [...]
[...] Tout cela ne peut que désavantager les consommateurs. Autre argument concernant les effets négatifs de la libéralisation des services en réseau : la perte de qualité. Contrairement à l'idée émise, les investissements dans les services en réseaux (dont le prix est très élevé) ne sont pas rentables rapidement. Les entreprises ne sont alors pas incitées à investir et cela engendre très souvent des ruptures d'approvisionnement des énergies. On a pu voir notamment une importante rupture d'électricité en Californie en 2001 qui a touché directement les consommateurs. [...]
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