Libre-échange, commerce extérieur, balance commerciale, droits de douane, États-Unis, déficit commercial, économie française, Le Monde
Il s'agit d'une étude basée sur deux articles du journal Le Monde : "Le déficit commercial américain au plus haut depuis 2012" de Stéphane Lauer (2017) et "Le libre-échange mondial se poursuit envers et contre Donald Trump" de Marie de Vergès (2018).
"Depuis le début des années 1990, la balance commerciale des États-Unis exhibe un déficit qui s'accroît avec le temps, jusqu'à s'établir à 502 milliards de dollars, soit presque 11 % du PIB en 2017. Après la récession de 2008-2009, le déficit commercial a été légèrement résorbé en comparaison avec ses niveaux pré-crise, mais depuis 2012, le déficit reprend sa tendance à s'accroître, avec une accélération observée dès septembre 2017."
[...] C'est dans cet esprit que Trump a récemment annoncé l'imposition de droits de douane et des tarifs sur les importations d'acier et d'aluminium : dans sa vision protectionniste, les concurrents des États-Unis pratiquent le dumping et la subvention de leurs exportations, soit par un soutien public en subventionnant les coûts de production, soit en sous-évaluant artificiellement leur monnaie, afin que le taux de change au dollar soit favorable à leurs exportations, qui coûtent ainsi moins cher aux consommateurs américains. En imposant des droits de douane sur ces deux produits - et potentiellement sur d'autres aussi, Trump cherche à neutraliser l'effet de sous-valorisation du Yuan sur les exportations chinoises de ces deux matières brutes. [...]
[...] On peut expliquer ainsi le déficit commercial qu'entretiennent les États-Unis avec le Mexique, ce dernier contribue à hauteur de 12 % du déficit commercial total, soit 63 Milliards de dollars. Les importations sont également plus attractives à cause d'un dollar fort, qui rend les produits importés moins chers, et les exportations américaines plus chères, mais de ce fait moins compétitives que les concurrents dont les monnaies sont plus faibles que le dollar. Avant l'élection de Donald Trump en 2016, l'attitude des États-Unis était plutôt en faveur du libre-échange et de la libre circulation des biens et des capitaux. [...]
[...] La balance commerciale était donc largement déficitaire avant l'arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Ces derniers étaient déficitaires avec tous les partenaires commerciaux principaux : en plus de la Chine et du Mexique, le déficit avec l'Union européenne en 2016 était de 146 Milliards de dollars, soit près du tiers du déficit commercial total. L'Allemagne y contribue près de 44 ce qui s'explique par le fait que l'une des principales importations aux États-Unis, ce sont des véhicules de tourisme, une des exportations principales de l'Allemagne. [...]
[...] La contribution de ces deux pays ne constitue que 15 % du déficit commercial total des États-Unis. En réalité, c'est la Chine qui contribue le plus au déficit commercial avec les États-Unis : les principales importations de ces derniers en 2017 ont été des biens manufacturiers comme les véhicules, les ordinateurs et autres appareils électroniques, les médicaments, ainsi que du pétrole brut. Les importations de ces biens (hors pétrole) représentaient en 2017 64 % du déficit de la balance commerciale. [...]
[...] Le Monde, Le déficit commercial américain au plus haut depuis 2012 - Stéphane Lauer (2017) ; Le libre-échange mondial se poursuit envers et contre Donald Trump - Marie de Vergès (2018) - Le commerce extérieur des USA et le libre-échange Depuis le début des années 1990, la balance commerciale des États-Unis exhibe un déficit qui s'accroît avec le temps, jusqu'à s'établir à 502 Milliards de dollars, soit presque 11 % du PIB en 2017. Après la récession de 2008-2009, le déficit commercial a été légèrement résorbé en comparaison avec ses niveaux pré-crise, mais depuis 2012, le déficit reprend sa tendance à s'accroître, avec une accélération observée dès Septembre 2017. [...]
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