Nous sommes très souvent tentés, en abordant Marx, de lui coller l'étiquette de sauveur des prolétaires. On oublie très souvent de mettre en évidence la rigueur de sa démarche et son perfectionnisme épistémologique. En deçà de l'exploitation, Marx révolutionne « tranquillement » des concepts classiques tel que la valeur.
Ce n'est qu'après avoir fait cela que Marx s'attaque à l'exploitation. On citera alors comme lui Sir Stuart. D'après ce membre de la noblesse anglaise, la simplicité de l'esclavagisme a un certain attrait auprès des grands exploitants à cause de la facilité qu'elle instaure dans la circulation de l'information et dans l'accomplissement des ordres … Or ce mode de production se caractérise par la différence flagrante qui existe entre ceux qui en profitent et ceux dont on profite. C'est d'ici même que provient l'antagonisme entre exploitant et matière qu'on exploite. Cet antagonisme mène inévitablement à un rapport dominant-dominé au sein de la production. Conséquemment, le travail s'organise de sorte à ce que le capitaliste prenne en charge la direction. Ce dernier doit aussi dissuader toute tentative de résistance. La surveillance devient nécessaire.
Au-delà de l'observation simple, nous articulerons notre étude autour des différentes critiques marxistes de la société capitaliste. Nous observerons les différents genres de dénonciation, les différentes manières de mettre en évidence l'aspect abusif et profiteur de la classe capitaliste. D'abord la critique sur le plan apparent, le plan premier, ensuite la critique à travers une révolution conceptuelle dans la perception de la valeur, et enfin la critique théorique débouchant sur un gain physique. Cette dernière critique se manifeste par la théorisation de l'exploitation et par l'apparition de la plus-value.
Nous allons donc commencer par étudier la carapace de la théorie marxiste pour ensuite plonger dans ses détails. Alors, derrière un semblant d'attaque aveugle contre le capitalisme se montrera le cheminement sage de l'un des philosophes les plus haïs de notre temps. On verra comment Marx, attaquera, avant les capitalistes, les économistes classiques pour mieux expliquer la valeur, mieux dépasser ces conceptions conventionnelles, mieux établir ses idées, mieux faire émerger sa fameuse plus-value. Cette dernière sera étudiée dans un troisième temps après une explication détaillée d'un artefact marxiste : le mode de circulation A-M-A.
[...] où la valeur est sans cesse revalorisée, le capital sans cesse réinjecté dans une circulation perpétuelle. Ainsi, Marx met-il en évidence comment, tout en respectant l'échange d'équivalents, les capitalistes, grâce à un détour par la sphère de production réussisse à créer du profit: de la plus-value. En réalité, le capitaliste aura recours à la force de travail. La seule marchandise comme le dirait les classiques à rapporter plus qu'elle ne coûte . si elle est bien exploitée. En somme, c'est à travers trois dénonciations de l'absurdité des conceptions des économistes classiques tant sur le champ, qu'au niveau des concepts et qu'au niveau des théories, que Marx réussit à montrer le caractère injuste (selon lui) de la société capitaliste. [...]
[...] Cette propriété propre à la marchandise est une base du raisonnement capitaliste. C'est alors que commence la révolution marxiste et la critique brûlante du capitalisme qui s'ensuivra. Car Marx se propose en effet de remplacer, comme l'aurait fait toute économiste classique cette marchandise étudiée par le travail. Et si on considérait, comme les économistes classiques, que le travail est une marchandise. Après avoir concédé ce fait aux classiques, Marx écrit que dans cette perspective le travailleur devrait obtenir l'intégralité du produit de son travail. [...]
[...] Et au lecteur avéré, on aura remarqué que chacune de ces dénonciations est double: elle assène un coup non seulement au fonctionnement de la société capitaliste, à sa moralité et à son entendement de la justice sociale mais aussi touche-t-elle les conceptions de tous les économistes qui ont précédé Marx. Elle remet en question la vision de la justice sociale tant de Smith, que de Ricardo, tant de Malthus que de Mill. La guerre est donc déclarée et Marx sort la dernière pièce de son arsenal: la théorisation de l'exploitation. Il l'aborde à travers l'exposition d'un nouveau concept. La circulation au contraire, paraît vide de sens au premier coup d'œil, parce qu'elle est tautologique. Les deux extrêmes ont la même forme économique. [...]
[...] Cette division fait que l'organisation classique du travail va progressivement distinguer entre travail d'exécution (travail manuel) et travail de conception (travail intellectuel). Marx, lui, distingue entre direction, travaux de surveillance et travail ouvrier. Cette organisation du travail s'accompagne (elle n'est pas une conséquence directe) de la coopération capitaliste qui permet au propriétaire d'écus de développer ses forces productives en vue du profit. Voici donc une appréhension plus précise de ce qu'on perçoit être le propre de Karl Marx: la dénonciation de la classe capitaliste. À ce stade, le philosophe se suffit d'une description plane des abus capitalistes. [...]
[...] Conséquemment, le travail s'organise de sorte à ce que le capitaliste prenne en charge la direction. Ce dernier doit aussi dissuader toute tentative de résistance. La surveillance devient nécessaire. Au-delà de l'observation simple, nous articulerons notre étude autour des différentes critiques marxistes de la société capitaliste. Nous observerons les différents genres de dénonciation, les différentes manières de mettre en évidence l'aspect abusif et profiteur de la classe capitaliste. D'abord la critique sur le plan apparent, le plan premier, ensuite la critique à travers une révolution conceptuelle dans la perception de la valeur, et enfin la critique théorique débouchant sur un gain physique. [...]
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