Que nous apprend-il sur une certaine conception ' à l'américaine ' de la télévision et, éventuellement, sur sa prétention à s'ériger en modèle pour le monde ? Avant d'envisager cette dernière question, prospective, une présentation des caractéristiques essentielles de la télévision américaine et de l'industrie des programmes s'impose
[...] Le marché des programmes reflète cette configuration. A. L'organisation en réseaux de la télévision américaine Il n'y a pas aux États-Unis de chaînes nationales hertziennes au sens européen du terme. Les chaînes américaines sont organisées en réseau networks : les stations locales affiliées à ces réseaux diffusent des programmes qui la plupart du temps proviennent de la tête des réseaux (films, séries TV, information générale, retransmission sportive, Le reste des programmes est soit local (météo, information locale, soit acheté à d'autres fournisseurs et les diffuseurs locaux disposent ainsi d'une certaine autonomie de programmation. [...]
[...] Ce serait donc par cette conversion à la conception commerciale de la télévision américaine et à ses principes que d'autres pays pourraient s'affirmer sur le marché international des programmes. [...]
[...] Le marché américain des programmes en 1999 Introduction La société américaine est, aujourd'hui plus que jamais, une société de l'écran. Plus de des foyers sont équipés d'un téléviseur, les trois quarts d'entre eux ayant au moins deux postes et, selon un sondage de 1996, chaque américain passe cinq heures par jour devant le petit écran. Les effets de la déréglementation et ceux des progrès technologiques dans les télécommunications, en augmentant quantitativement l'offre audiovisuelle (la famille américaine moyenne reçoit entre cinquante et soixante chaînes), ont contribué à la généralisation de ce phénomène social dit des " couch patatoes L'industrie des programmes a du suivre ces évolutions, et l'attachement américain aux valeurs libérales, voire libertariennes, ainsi qu'à une conception mercantile de cette industrie du divertissement entertainment a profondément modelé ce marché. [...]
[...] La première interdisait aux networks de vendre eux-mêmes leurs programmes sur le second marché, après quatre années d'exploitation (à part les informations, sports et documentaires) et limitait la part du temps d'antenne consacrée à leurs productions propres. La seconde interdisait aux stations affiliées dans les 50 premiers marchés nationaux de s'approvisionner pour plus de trois heures sur auprès des networks pendant les quatre heures du prime time. Ces deux règles avaient favorisé l'essor des syndicators. La syndication et les networks constituaient, on l'a vu, les deux modes de distribution des programmes auprés des stations locales commerciales. [...]
[...] Celle du réseau public PBS oscille selon les périodes entre 1.25 et de l'audience nationale. Ainsi la télévision américaine est par essence commerciale : son but est le profit, son principal mode de financement la publicité, et elles rivalisent entre elles pour capter la plus grande audience. L'organisation et la structure du marché des programmes américains correspondent à cette configuration concurrentielle, qui obligent les chaînes à fidéliser leur audience par une stratégie de programmation adéquate. B. Stratégies des chaînes et caractéristiques structurelles du marché américain des programmes L'écrasante majorité des programmes n'est pas produite par les chaînes mais par les principaux studios d'Hollywood ou des producteurs indépendants. [...]
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