Inflation et chômage, Réserve Fédérale, NAIRU Non-Accelerating Inflation Rate of Unemployment, Banque Centrale Européenne, Europe, Organisation de Coopération et de Développement Economiques, économie européenne, économie américaine
Le document répond à la question : "La politique monétaire de la BCE devrait-elle être conduite dans le seul objectif d'atteindre un IPCH sous, mais proche, des 2 % ou devrait-elle au contraire avoir des objectifs similaires à ceux de la FED ?"
[...] En prolongeant la tendance d'évolution du chômage harmonisé en zone Euro, cette dernière devrait voir son taux de chômage s'établir à soit 2 points de moins que le niveau actuel, mais 2 points au-dessus du taux aux Etats-Unis. La persistance du chômage structurel est indépendante des choix de politique monétaire comme soulevé auparavant par Lucas (1978) - il est donc plus pertinent pour la BCE de rester sur son mandat de stabilité des prix, dont les gains sur le bien-être économique agrégé sont bien documentés - Nessén & Vestin (2005) montrent que l'objectif d'une cible moyenne d'inflation permet de créer plus de marge de manœuvre à court terme pour la banque centrale dans ses décisions de politique monétaire, sans pour autant déroger à son attachement à une règle de décision dans la détermination de son taux directeur. [...]
[...] Source : Base de données statistiques OCDE - OECD Stat. Entre 2005 et 2018, l'inflation en zone Euro s'établissait d'après l'OCDE à contre 2,03% aux Etats-Unis. Les écarts en termes de taux de chômage sont d'autant plus frappants que le chômage aux Etats-Unis était inférieur avant et après la crise financière de 2008 : entre 2005 et 2008, le taux de chômage aux Etats-Unis s'établissait à contre en zone Euro. La récession qu'a traversée l'économie américaine a fait remonter le chômage très rapidement, mais la reprise économique l'a fait réduire tout aussi rapidement - et à fin 2018, le chômage s'établissait à moins de outre-Atlantique, contre presque en zone Euro, soit sa moyenne pré-crise entre 2005 et 2008. [...]
[...] Inflation BCE vs FED : Analyse de la conjoncture économique Question : La politique monétaire de la BCE devrait-elle être conduite dans le seul objectif d'atteindre un IPCH sous, mais proche, des ou devrait-elle au contraire avoir des objectifs similaires à ceux de la FED ? Depuis 1977, la Réserve Fédérale (Fed) aux Etats-Unis a un double objectif de plein-emploi et de stabilité des prix dans la détermination de ses objectifs de politique monétaire (loi Humphrey-Hawkins). Cela veut dire qu'en déterminant son taux directeur, la Fed prend en considération à la fois le niveau d'inflation, mais également le taux de chômage, qu'elle préfèrerait ramener à un niveau aussi proche que possible du taux NAIRU - Non-Accelerating Inflation Rate of Unemployment - c'est-à-dire le taux de chômage naturel, en dessous duquel l'économie américaine commence à surchauffer et à générer des tensions inflationnistes. [...]
[...] Le fait que le marché du travail aux Etats-Unis soit l'un des plus flexible parmi les pays de l'OCDE signifie que le secteur privé dans ce pays peut absorber plus facilement les chocs négatifs du PIB, et donc d'avoir un cycle de création/destruction d'emplois plus fluide qu'en Europe, où la législation du travail crée des barrière à l'entrée pour les nouveaux arrivants sur le marché du travail. Kirat (2012) également de l'effet du salaire minimum, plus faible aux Etats-Unis qu'en moyenne en zone Euro. De fait, on peut également voir que c'est la moindre flexibilité des marchés de travail en zone Euro qui peut expliquer l'écart de chômage avec les Etats-Unis. [...]
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