Analyser les choix de développement qui ont conduit à l'indépendance du continent Africain envers les pays du Nord. (Théorie de la dépendance, Samir Amin par exemple). Puis étudier les impacts concrets de la division international du travail et les effets de la colonisation/décolonisation sur les modes d'organisation actuels en Afrique.
[...] Le fait qu'une culture économique et institutionnelle de croissance exploitante soit implantée des années avant l'indépendance fait que les structures économiques auront tendance à se perpétuer – et donc se conformer à la division internationale du travail, et subir par conséquent un rapport de dépendance vis-à-vis les partenaires économiques du Nord. Anthony Baah History of African Development Initiatives Africa Labour Research Network Workshop Mai 2003. Marios Obwona, Isaac Shinyekwa, Julius Kiiza et Eria Hisali The Evolution of Industry in Uganda ADBG Working Paper No (lien web) Matleena Kniivilä Industrial development and economic growth:Implications for poverty reduction and income inequality (lien web) Dani Rodrik, Has Globalization Gone Too Far? [...]
[...] Les impacts de la division internationale du travail en Afrique Dans les années suivant leur indépendance des puissances coloniales européennes durant les années 1960, les pays d'Afrique avaient le choix parmi différentes politiques de développement. Par exemple en s'appuyant sur les ressources naturelles afin de faire rentrer les ressources nécessaires pour financer leurs projets de développement, ou encore en créant des industries de substitution à l'importation. En particulier, les industries de substitution ont été développées en réaction à l'hypothèse classique, selon laquelle l'insertion des pays d'Afrique dans le commerce international par le biais d'exportations de matières brut permet à ceux-ci de rattraper les pays du Nord. [...]
[...] La division internationale du travail suppose un rapport de force dans les flux de commerce international que les pays d'Afrique ne peuvent influencer. Parmi les pays cités par Rodrik comme des miracles de croissance pendant les années 1960 et la moitié des années 1970, le Gabon, la Côte d'Ivoire et le Nigéria par exemple, continuent de dépendre des exportations de matières premières d'une manière disproportionnée : le Gabon et le Nigéria pour le pétrole, la Côte d'Ivoire pour des matières agricoles, comme le cacao. [...]
[...] Cette transformation structurelle illustre le principe de la substitution aux importations, qui consiste à transférer les profits générés par les activités principales de l'économie (exportation de ressources minières ou activités agricoles). Ces ressources sont ensuite investies dans de nouvelles industries qui doivent d'une part substituer aux biens manufacturés importés du Nord, et d'autre part participer de l'apprentissage des entreprises locales afin de devenir à leur tour des industries d'exportation. L'objectif ultime est de concrétiser l'indépendance économique de ces pays par rapport à leur ancienne tutelle coloniale, généralement leur premier partenaire économique et commercial. [...]
[...] Cette croissance illustre le principe de Nurske, selon lequel plus l'investissement est important (et diversifié) plus la demande locale sera satisfaire à travers sa préférence pour la diversité, et l'extension du marché domestique résultera d'une part d'une croissance économique plus importante, mais également à améliorer les revenus et niveaux de vie des pays en développement. Malgré cette volonté commune aux pays d'Afrique de réaliser leur indépendance politique et économique, peu d'entre eux ont réussi à concrétiser leurs objectifs. Les raisons sont diverses, et certaines sont communes aux pays, alors que d'autres sont entièrement indépendantes de leur contrôle. [...]
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