L’impact sur le Venezuela de la hausse du prix du pétrole

Résumé du document

D'une Superficie de 912 050 km2, avec ses 26 millions d'habitants, le Venezuela est un pays modeste, dit en développement. Néanmoins certaines caractéristiques le rendent proche de nous : l'espérance de vie y est de 73,6 ans, le taux d'alphabétisation, de 93,1%. L'IDH de 0,778 (68ème rang) et le PIB par habitant de 4 200 $ (5 830 $ en ppa) restent en revanche relativement faibles (données de 2004). Le secteur pétrolier qui va particulièrement nous intéresser représente 50% du PIB et 80% des exportations.
Pour comprendre la situation actuelle, il est important de rappeler que le pays a vécu une période de crise politique entre 2001 et 2004 qui s'est traduite par une forte récession, accompagnée d'une reprise de l'inflation (21% en 2004) et d'une importante dépréciation monétaire. Le solde de la balance des paiements s'est alors réduit de 2/3, notamment du fait des sorties de capitaux et d'une réduction des investissements étrangers. Ces évènements politiques ont entraîné une forte contraction du PIB en 2002 et 2003 (- 9 % et - 11 % respec-tivement).
Il semble que ce soit la fin de cette crise politique. Le prix élevé du baril de pétrole et la reprise graduelle de la production ont permis le redémarrage de la croissance, redémarrage remarquable puisque la croissance a dépassé 17% en 2004 et a atteint 9 % en 2005. Ainsi nous allons être amenés à nous interroger sur les conséquences qu'a eu sur la croissance au Venezuela la hausse du prix du pétrole.

Extraits

[...] Le budget de la santé est passé de du PIB à 5%. Nous avons pu réduire la mortalité infantile de 21/1000 à 17/1000. Nous avons réduit la dénutrition infantile de 15%. Les inscriptions scolaires ont augmenté de 40%. Nous avons réduit l'indice de faible poids à la naissance de 9 à 6%. Tous ces chiffres sont fournis par le programme de l'Unesco, le PNUD". Les politiques sociales mises en place apparaissent donc comme le moteur d'un nouvel élan national, le pays vit une phase de prospérité Les conséquences en matière d'activité Cette hausse des dépenses publiques a eu de lourdes répercutions, par ces investissements, le gouvernement a relancé l'activité dans de nombreux secteurs t a créé une dynamique générale Le 17 mai 2006, la Banque centrale du Venezuela annonçait de bons chiffres pour le premier trimestre 2006 : de progression pour les activités non pétrolières, une progression de par rapport au premier trimestre 2005 dans le domaine de la construction, de dans le secteur du commerce, de dans l'industrie manufacturière, de 37,7% dans les productions métalliques, de 41,3% dans la production de machines et d'équipements. [...]

[...] En réponse, au milieu du mois de janvier, le président vénézuélien et son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad ont exprimé leur désir d'une nouvelle baisse de la production de l'OPEP pour endiguer la baisse récente des prix du brut. M. Chavez pour justifié ces mesures s'efforce dès que l'opportunité se présente comme le 9 mars 2005 à Paris de rappeler qu'en dollars constants, le baril de 1973 vaudrait 90 dollars aujourd'hui (donnée d'ailleurs certainement surévaluée), le prix du pétrole n'est donc pas excessif. [...]

[...] Cette dynamique d'ensemble est attestée par l'arrivée sur le marché de nouvelles voitures par an. Seule ombre au tableau admise par le ministre, l'inflation par an) qui a clairement échappé à tout contrôle. De surcroît, la balance des paiements présente un solde avant variation des réserves de change largement positif du PIB), les dépenses publiques progressent à un rythme inférieur 31,8% en 2004) à celui des rentrées fiscales 34,1% en 2004). Il semble donc que la seule faiblesse qui est apparue dans la situation économique actuelle du Venezuela tient à son taux d'inflation, les autres indicateurs semblent indiquer que l'économie du pays est prospère, que les politiques mises en œuvres sont bénéfiques et génèrent une dynamique globale de croissance. [...]

[...] Le secteur pétrolier au Venezuela, du fait de l'importance des réserves est un enjeu stratégique majeur, les compagnies pétrolières mondiales essayent de s'y installer, les entreprises françaises Total, Perenco et Maurel & Prom y sont implantées. De surcroît comme les médias n'ont cessé de le marteler, un autre phénomène important à souligner est la hausse du prix du pétrole : on le voit sur le graphique ci-dessus, alors que le prix du pétrole variait autour de 25 à 30 $ le baril au cours de l'année 2002, il atteint, fin 2005, 70$ le baril. [...]

[...] - www.aporrea.org/dameverbo.php?docid=77736 : autre site vénézuélien qui fournit les chiffres de la croissance dans différents secteurs. - www.populationdata.net/ informations, cartes et statistiques sur les populations et les pays du monde - www.humanite.presse.fr : certains articles du journal l'humanité - www.mondialisation.ca : Le site d'un centre de recherche et de réflexion sur la mondialisation Autres sources - Produitdoc, le bulletin des matières premières n°135, une publication de l'Agence française pour le développement. - Le Venezuela bolivarien supplément au Monde Diplomatique de Juin 2005. [...]