La privatisation, envisagée comme un changement particulier de l'organisation, concerne la structure interne de la firme et les relations entre les différents partenaires qui la définissent. La principale question de recherche posée par les nombreux travaux sur la privatisation des firmes porte sur les déterminants de leur performance. Les validations empiriques bien que convaincantes, présentent des conclusions hétérogènes, soulignant pour certaines, le rôle de la propriété privée et pour d'autres, celui de la concurrence, comme vecteurs essentiels de la performance. Dans le premier cas, la privatisation est envisagée comme un facteur inducteur de performance à l'inverse du second pour lequel elle ne serait pas systématiquement nécessaire. Si la littérature traitant de l'efficacité des privatisations est particulièrement abondante comme en témoignent les articles recensés par Megginson et Netter (2001) et Villalonga (2000), aucune étude spécifiquement consacrée aux privatisations tunisiennes ne semble avoir été réalisée. Certes les entreprises tunisiennes sont présentes dans les échantillons des études internationales mais le plus souvent de façon très fragmentaire. En raison des problèmes posés, notamment, par la diversité des cadres juridiques et réglementaires, les particularités économiques nationales (par exemple, le niveau de développement ou la qualité de l'administration publique, la comparabilité des cadres comptables), il est utile de compléter les études internationales par des études nationales qui permettent d'échapper, au moins en partie, à ces biais.
L'objectif de cet article est d'évaluer l'efficacité des privatisations menées en Tunisie. De ce fait, une revue exhaustive de la littérature étudiant le lien privatisation-performance est présentée dans une première partie, La seconde partie est consacrée à la description de l'échantillon et des tests effectués auprès d'un échantillon de 19 entreprises tunisiennes. Les résultats sont exposés et discutés dans la troisième partie. Enfin, la conclusion permet de résumer les principaux aspects de la recherche et comporte quelques éléments de réflexion sur la méthode retenue.
[...] "From state to market : A survey of empirical studies on privatization", Journal of Economic Literature, Vol issue 2. [17]Megginson, W.I., Nash, R., Van Randerborgh "The financial and operating performance of newly privatized firms : An international empirical analysis", Journal of Finance, p 403-452. Parker D ,et Martin S [1995] impact of UK privatization on labour and total factor productivity” Scottish journal of political economy, vol 64, p575-604 [19]Ramamurti, Ravi are Developing Countries Privatizing?” Journal of International Business Studies 23, pp. [...]
[...] Conclusion générale Dans cet article, nous avons proposé une réflexion théorique et méthodologique sur le processus de privatisation pour comprendre ses effets sur la performance des entreprises, bien précisément les entreprises tunisiennes. Nous avons opté pour l'utilisation de la même méthodologie adoptée par Boubakri et Cosset 98, afin de pouvoir comparer les résultats dégagés par leur échantillon à l'échelle international, avec ceux dégagés par notre échantillon formé de 19 entreprises tunisiennes. Donc, on a eu recours à une batterie de ratios indicateurs de performance, sur lesquels nous avons appliqué le test de wilcoxon et ce sur les moyennes de 2années avant privatisation et 2 années après privatisation ; Malgré que cette méthode présente certaines limites à savoir le biais dans l'information comptable, l'absence de prise en compte du coût d'opportunité des capitaux investis, non-ajustement pour le risque ou la liquidité ;les impératifs de la quantification et la préoccupation de comparer l'efficacité du programme de privatisation tunisien avec celle des autres programmes nationaux, nous ont conduit à retenir ces indicateurs traditionnels de nature comptable. [...]
[...] [11]Dewenter, Malatesta "Public Offerings of State-Owned and Privately-Owned Enterprises : An International Comparison", Working paper University of Washington [12]Dewenter, Kathryn, Malatesta "State-owned and privately-owned firms : An empirical analysis of profitability, leverage, and labour intensity", American Economic Review, Vol issue p 320-334. [13]Galal, Ahmed, Leroy Jones, Pankaj Tandon and Ingo Vogelsang Welfare Consequences of Selling Public Enterprises, Washington, DC.: World Bank. [14]La Porta, Rafael and Florencio López-de-Silanes “Benefits of privatization--Evidence From Mexico,” Quarterly Journal of Economics 114:4, pp. 1193-1242. [15]Megginson W.I., Nash, R.C. et Van Randerborgh, M "The Financial and Operating Performance of Newly Privatized Firms : An International Empirical Analysis", The Journal of Finance, Vol. [...]
[...] H4) La privatisation ne mène pas à une réduction du taux d'emploi : Cette hypothèse a été testée par Megginson et al (1994), Friedman et al (1997), La Porta et Lopez-de-Silanes (1997), Commander et al (1996), Earle et Estrin (1997). H5) La privatisation mène à une diminution de l'endettement : Cette hypothèse a été testée par Megginson et al (1994) La Porta et Lopez-de- Silanes (1997), Boubakri et Cosset (1998). H6) La privatisation mène à une augmentation des dividendes distribués : Cette hypothèse a été testée par Megginson et al (1994) La Porta et Lopez- de-Silanes (1997), Boubakri et Cosset (1998). [...]
[...] 43-74. [21]Yarrow, G "Privatization in theory and practice" Economic Policy, issue p 324-364. [...]
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