Quelle flexibilité pour le marché du travail aujourd'hui ? Exposé d'économie de 7 pages
Le débat de l'introduction de la flexibilité dans le marché du travail est récurrent en France. L'entreprise se doit d'être plus adaptable pour faire face sans contraintes aux rigidités du marché. La flexibilité ( soit cette capacité d'adaptation aux variations des conditions de production) apparaît comme un besoin nécessaire des entreprises, comme la solution à la croissance et au chômage. Elle revêt pourtant plusieurs exceptions et se traduit sous différentes formes, appliqués dans différents pays. L'on pense de suite à la réussite du modèle danois. En France, elle se heurte à des rigidités et des facteurs culturels, historiques spécifiques.
I. La flexibilité, un passage réussi de la théorie à la pratique
II. Flexibilité ou sécurité : la France en quête d'un modèle
[...] - flexibilité salariale : résulte de la sensibilité des salaires à la conjoncture économique Articulation différente de la notion de la flexibilité selon les pays. Ainsi, l'on dira du modèle anglo-saxon ( Royaume-Uni, Etats-Unis . ) qu'il privilégie le modèle de la flexibilité numérique ( quantitative) externe, et de la flexibilité salariale, alors que les pays de l'Europe du Nord tels l'Allemagne et la Suède ont opté pour une flexibilité dite interne. Ils préfèrent ainsi favoriser la capacité d'adaptation des salariés aux nouveaux métiers, aux contraintes de production en assurant une meilleure productivité du facteur travail ( II. [...]
[...] Les différentes formes de flexibilité : quelle flexibilité pour quel modèle économique ? R.Boyer rappelle ainsi que la flexibilité est un concept protéiforme qu'il existe donc différentes formes de flexibilités, articulées différemment selon chaque pays. Les économistes s'accordent à distinguer quatre formes de flexibilité. On distingue quatre formes de flexibilité : - flexibilité numérique (quantitative) externe : consiste à faire fluctuer le volume de travail (soit les effectifs de l'entreprise) selon les variations de l'activité en embauchant, en licenciant en fonction des besoins. [...]
[...] Une solution néoclassique au chômage Pour mieux comprendre l'enjeu de la flexibilité, rappelons tout d'abord, l'analyse néo-classique du marché du travail. Selon les classiques et les néo-classiques, le marché est toujours à l'équilibre en situation de concurrence pure et parfaite[3], et grâce à la loi de l'offre et la demande, les variations des prix assurent l'ajustement naturel des quantités offertes et demandées. Ainsi sur le marché du travail : - l'offre de travail (également appelée demande d'emploi) correspond à la population active. [...]
[...] En bref, cet accord sur la modernisation du marché du travail illustre la thèse de Jérôme Gautié dans son article des Cahiers Français[8], l'on assiste à un changement radical de modèle : l'on passe : - d'un modèle où l'on cherchait à implanter la flexibilité par la loi, l'état venant une fois de plus relayer un partenariat social défaillant politiques qui aboutissaient sur des réformes partielles ayant de grandes chances d'implanter à nouveau des dispositifs peu efficaces et peu effectifs - Dorénavant, l'état français semble avoir pris conscience qu'il est temps de mettre au point, ce que Jérôme Gautié appelle dans son texte des réformes plus globales relevant d'un autre modèle, plus social libéral avec un équilibre entre flexibilité et sécurité Le texte dans ses grandes lignes Il assouplit les contrats de travail, encadre les périodes d'essai, facilite les ruptures amiables, et crée un contrat à objet précis grands chapitres : Faciliter l'entrée dans l'entreprise et améliorer le parcours en emploi Sécuriser les contrats et améliorer le retour à l'emploi. Faciliter l'entrée dans l'entreprise et améliorer le parcours en emploi, COMMENT ? Tous les partenaires sociaux se sont accordés pour une simplification des contrats de travail. Parallèlement, création d'un nouveau contrat de travail. Il s'agit d'un contrat de mission sous forme de contrat à durée déterminé à terme incertain pour la réalisation d'un objet défini, réservé aux ingénieurs et aux cadres. [...]
[...] L'accord sur la modernisation du marché du travail de janvier 2008 : un nouveau modèle social pour la France ? L'accord du 11 janvier 2008 sur la modernisation du marché du travail 1. En quoi cet accord se distingue-t-il de la législation antérieure? En France, l'on a souvent privilégié une flexibilité dit externe, en cherchant à limiter les charges sociales pour favoriser l'embauche, pour supprimer les contraintes administratives de licenciement pour faciliter les procédures de licenciement, pour diminuer les délais d'ajustement D'où une véritable multiplication des contrats de travail. [...]
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