La nouvelle réforme de la Politique Agricole Commune européenne, dont le but est de limiter la surproduction agricole, entraîne de grands changements au niveau de l'attribution des primes à la production. En effet, la réforme fait passer des subventions proportionnelles à la production à des primes découplées : Chaque exploitant agricole reçoit un montant de primes qui est une moyenne algébrique des primes reçues les années précédentes, mais totalement déconnecté de sa production actuelle. Le problème se pose donc notamment pour les éleveurs bovins qui peuvent avoir une double activité de naisseurs et d'engraisseurs. Avant la réforme, il existait une prime en fonction du nombre de naissances réalisées sur l'exploitation et une autre série de primes en fonction du nombre d'animaux mâles engraissés, c'est-à-dire prêts à partir à la boucherie. Toutes ces primes deviennent fonction de l'histoire par conséquent, il n'est plus utile de nourrir les animaux jusqu'à ce qu'ils soient prêts à partir à la boucherie pour recevoir les primes. Les agriculteurs, même sans vendre leurs animaux gras, peuvent toucher les primes. Par conséquent, l'incitation est forte pour les éleveurs de supprimer leurs ateliers d'engraissement et de se consacrer entièrement à leur activité de naissance, activité qui est beaucoup moins demandeuse d'heures de travail, et qui permet donc de maintenir un revenu décent tout en diminuant la surcharge de travail. Cependant, le but de cette réforme en découplant les primes est double :
- N'octroyer plus qu'un montant de primes globales, donc les primes ne sont plus incitatives. Ce qui peut à terme réduire la surproduction globale.
- Réduire les subventions totales afin de ramener le secteur agricole vers plus de concurrence.
Par conséquent, la décision des agriculteurs peut être une bonne solution à court terme mais qui risque de les pénaliser dans les années suivantes. En effet, l'activité d'engraissement permet aussi un revenu complémentaire, car les animaux gras sont vendus plus chers que les animaux maigres. Donc la suppression des ateliers d'engraissement risque à terme de précariser les éleveurs si les primes viennent à se réduire fortement.
La décision de supprimer les ateliers d'engraissement est de plus poussée par un marché du maigre qui est assez fort avec des prix relativement élevé si bien que l'activité d'engraissement est peu rentable, surtout que le secteur sort de plusieurs phases de crise qui ont lorgné leurs revenus (crise de la vache folle en 2000-2001, viandes aux hormones importées du Royaume-Uni, fièvre aphteuse…). Cependant, la fermeture d'un grand nombre d'ateliers d'engraissement va fortement augmenter le nombre d'animaux maigres sur le marché, donc devrait réduire à terme les prix du maigre. Dans le même temps, s'il y a moins d'animaux gras sur le marché, il risque d'y avoir une augmentation du prix des animaux gras. Tout ceci peut donc à terme ramener vers un rendement plus important de l'engraissement. C'est ce critère que nous allons tenter de modéliser par ARIMA. Nous allons effectuer une analyse du prix des animaux gars dans le temps. Cette analyse a deux avantages :
- Elle permettra de voir l'évolution récente du cours de la viande bovine, et donc voir s'il existe vraiment une tendance à la baisse des prix, qui devrait décourager l'activité d'engraissement.
- De plus, la modélisation par ARIMA permettra de calculer des prévisions. Ces prévisions pourraient être un outil de travail intéressant pour les éleveurs. En effet, elles permettent d'avoir une idée de l'évolution future du cours de la viande et donc d'établir une stratégie de production pour vendre sur les périodes au le cours est le plus élevé. Ceci est notamment possible s'il existe une certaine saisonnalité qui permet des pics de prix.
Cette analyse a donc un véritable intérêt car elle peut être une aide à la décision tant pour les éleveurs que pour les négociants. Elle peut aussi si elle est réactualisée assez souvent d'être un outil de travail très intéressant.
[...] Ces prévisions pourraient être un outil de travail intéressant pour les éleveurs. En effet, elles permettent d'avoir une idée de l'évolution future du cours de la viande et donc d'établir une stratégie de production pour vendre sur les périodes au le cours est le plus élevé. Ceci est notamment possible s'il existe une certaine saisonnalité qui permet des pics de prix. Cette analyse a donc un véritable intérêt car elle peut être une aide à la décision tant pour les éleveurs que pour les négociants. [...]
[...] Le paramètre de AR(1) respecte aussi la condition de stationnarité car son paramètre est inférieur à 1. Il faut ensuite faire la vérification au niveau des résidus : Le test global : la probabilité associée au Qstat est de elle est supérieure à par conséquent l'hypothèse d'indépendance est vérifiée, donc les résidus sont indépendants et nuls. Au niveau des tests individuels, les valeurs sont non significatives (sauf pour k=21, où l'autocorrelation et l'autocorrelation partielle touchent les bornes de l'intervalle de significativité), par conséquent, les résidus peuvent être représentés par une variable bruit blanc, donc ce modèle est bon. [...]
[...] Identification Définition Une fois que la série est stationnaire, on construit son correlogramme, ce qui nous permettra d'identifier le processus qui a engendré la série. La fonction d'autocorrelation est la fonction essentielle au niveau de l'identification. En effet, c'est en fonction de la forme de cette fonction et de la forme de la fonction d'autocorrelation partielle qu'il est possible de déterminer quel est le processus qui engendre la série observée. Pour construire la FAC, il faut d'abord calculer les fonctions d'autocovariance. [...]
[...] Modèle avec transformation au niveau de la variance et de la moyenne Ce correlogramme a une forme identique au précédent, on tentera donc les mêmes modèles : AR MA et ARMA Il existe aussi une valeur significative dans la FAC pour un retard K=12, ce qui pourrait signifier qu'il existe un processus saisonnier dans cette série. On ajoutera donc une composante saisonnière SMA (12). On continue avec les étapes d'estimation et de vérification. Vérification Définition Une fois que le modèle est identifié, il faut l'estimer. On utilise alors la méthode des moindres carrés ordinaires pour estimer le modèle. Cette estimation est donc très simple et ne demande pas d'implication de l'économètre. [...]
[...] Le problème se pose donc notamment pour les éleveurs bovins qui peuvent avoir une double activité de naisseurs et d'engraisseurs. Avant la réforme, il existait une prime en fonction du nombre de naissances réalisées sur l'exploitation et une autre série de primes en fonction du nombre d'animaux mâles engraissés, c'est-à-dire prêts à partir à la boucherie. Toutes ces primes deviennent fonction de l'histoire par conséquent, il n'est plus utile de nourrir les animaux jusqu'à ce qu'ils soient prêts à partir à la boucherie pour recevoir les primes. [...]
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