En France, la situation du chômage est préoccupante notamment depuis la crise financière qui a touché l'Europe en 2009. En effet, les chiffres du chômage sont alarmants ! Sur le deuxième trimestre 2011, le taux de chômage au sens du BIT (Bureau International du Travail) s'établit à 9,6 % de la population active soit environ 2 600 000 chômeurs. Ces chiffres représentent la part des demandeurs d'emplois inscrits en catégorie A. Or, quatre autres catégories ne sont pas comptabilisées dans les chiffres annoncés du chômage.
Il est nécessaire d'établir une définition du chômage selon l'INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques). Il est important d'indiquer que l'INSEE effectue ses enquêtes sur les critères du BIT correspondant à : être sans emploi, être disponible et en recherche active d'emplois.
Ainsi, l'INSEE peut comptabiliser les PSERE (les personnes sans emploi à la recherche d'un emploi).
Actuellement comment évolue la problématique du chômage ?
Nous porterons notre attention dans un premier temps sur le contexte historique puis sur les caractéristiques du chômage et enfin nous verrons la réalité de ce phénomène.
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La fin de la Seconde Guerre mondiale de 1945 marque le point de départ d'une forte croissance économique. De par la reconstruction du pays, des changements économiques et sociaux, du retour au plein emploi et de la croissance industrielle, la France se trouve dans une période florissante. Après avoir connu une longue période de croissance (1945-1975), l'économie française connaît alors une période de récession. En effet, cette croissance propice à l'économie est stoppée nette par les deux chocs pétroliers de 1973 et 1979. De nombreuses difficultés apparaissent dans le pays dès 1970. L'inflation augmente, la consommation baisse devant l'effondrement de la demande. Les entreprises stoppent leurs investissements et le chômage augmente. Le prix du baril est multiplié par quatre alors que la France inscrit sa dépendance à 85%.
De 1975 à 1997, le taux de chômage passe de 3 à 11%. En 1982, un plan de rigueur est mis en place par le gouvernement, mais le chômage persiste, s'intensifie dans l'ensemble du pays et dans les pays développés. Après dix années de rigueur, le chômage culmine à 10% et l'inflation augmente.
« En matière de lutte contre le chômage. Tout a été essayé et tout a échoué !!! »
FRANCOIS MITTERAND 1993
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Dès 1993, François Mitterrand, alors Président de la république française, se montre fataliste face à cette conjoncture. De ce constat, une rupture avec les politiques de l'emploi antérieures s'impose. Ainsi, la reprise de la croissance permet, dès 1997, de repenser aux politiques de l'emploi ; notamment avec le dispositif des 35 heures, des nouveaux contrats emplois jeunes et les exonérations des bas salaires. Ceci met fin à dix années de rigueur et dès lors, on assiste depuis 2004 à une baisse du chômage (...)
[...] Lors d'une recherche d'emploi, l'âge est le facteur le plus discriminant. Le chômage des jeunes de moins de 25 ans est souvent évoqué (taux de chômage de 23,7% en 2009 selon l'INSEE). La tranche des moins de 25 ans devient une génération fragile, où l'on vit de plus en plus longtemps chez ses parents en cumulant les contrats précaires (CDD, intérim De plus, la durée moyenne des études des jeunes ne cesse d'augmenter. L'arrivée de la crise a également affecté les nouveaux venus sur le marché du travail. [...]
[...] En effet, les employeurs ont tendance à embaucher des personnes diplômées sur des postes moins qualifiés au détriment des moins diplômés. Cela signifie que les diplômés n'ont pas de poste adéquat avec leur qualification, pénalisant alors les non diplômés. - Les secteurs les plus touchés par la crise financière Au sein du secteur de l'industrie, entre 2008 et 2010, on constate une baisse considérable de emplois. Cela a conduit à une hausse de 36,9% du nombre des demandeurs d'emplois de catégorie B ou C. Néanmoins, il faut indiquer une contradiction. [...]
[...] En effet, il y a une augmentation du nombre des missions intérim: emplois intérim ont été crées sur les postes prévus en 2010. Ce type de contrat atypique a été la principale variable d'ajustement de l'emploi au repli de l'activité économique, mais les autres contrats atypiques sont aussi concernés comme les CDD, les temps partiels. Le recours à l'intérim a lieu pour des emplois d'exécution relativement standardisée, susceptibles d'être occupés sans délais et sur une courte période par des personnes immédiatement opérationnelles. [...]
[...] Les chiffres du chômage ne cessent d'augmenter ou stagnent dans le meilleur des cas. L'emploi est impacté par des facteurs économiques, politiques et sociaux, ce qui le fragilise. Aujourd'hui, après la crise de 2008, la faible croissance économique a conduit la France ainsi que d'autres pays européens comme l'Espagne, fortement touchée, à avoir un taux de chômage élevé (environ pour la France contre 21% pour l'Espagne). De nouvelles catégories de personnes sont dès lors affectées par ce phénomène telles que les moins de 25 ans des moins de 25 ans d'origine espagnole sont au chômage et 23% le sont en France), ainsi que les plus de 50 ans. [...]
[...] En employeurs sur 10 déclarent avoir du mal à trouver des candidats dans ces secteurs. Mais, selon l'INSEE, les difficultés de recrutement sont plus présentes dans le secteur du BTP (bâtiment et travaux publics). Ainsi, les ouvriers non qualifiés sont également victimes de contrats atypiques : CDD, intérim, contrat aidés Ces emplois précaires représentent un quart des emplois dans ce domaine. Par exemple, concernant les ouvriers non qualifiés travaillant dans le gros œuvre et dans les travaux publics, on trouve 23% de contrats atypiques. [...]
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