Cet article propose d'évaluer les effets quantitatifs de l'introduction d'une taxe Tobin sur le marché des changes. Plus précisément, l'élasticité du volume des changes suite à l'introduction de la taxe est économétriquement estimée à partir d'un modèle à effets fixes. Les résultats entrevus semblent peu ou prou corroborer les chiffres fixés de manière arbitraire par les auteurs ayant proposé une estimation des revenus potentiels de la taxe. Sur la base de la dernière enquête BRI de 2004 et de l'élasticité ainsi calculée, une estimation du rendement potentiel de la taxe est finalement mise en exergue.
[...] [1996], How well do Foreign Exchange markets function might a Tobin tax help ? dans GRUNBERG I., UL HAQ M. et KAUL I. The Tobin Tax: Coping with Financial Volatility, Oxford University Press, p. 41- 81. GALATI G. [2000], Trading volumes, volatility and spreads in foreign exchange markets : evidence from emerging market countries BIS Working Papers p. 1-33. HARTMANN P. [...]
[...] L'assiette de la taxe est amputé de 10% de transactions officielles, et d'un degré de fraude exogène lié au niveau du taux de taxation, selon les estimations fournies par JETIN [2002]. Lecture : sur la base des résultats provisoires publiés par la BRI [2004], soit 1880 milliards de dollars US échangés par jour sur le Forex, d'une éxonération de transactions officielles de d'un degré de fraude exogène de de coûts de transactions initiaux de l'ordre de 0,02% et d'une élasticité de une taxe de type Tobin rapporterait 26 milliards de dollar US. [...]
[...] enfin, la variable spread, centrale à notre analyse, est dérivée des cours acheteur (bid) et vendeur (ask). Il s'agit en fait du spread absolu (ask-bid) ou écart entre la demande et l'offre, c'est-à-dire le principal indicateur de la liquidité et des coûts de transaction du marché des devises[6]. Intuitivement, le spread est le coût que le client aurait à sa charge s'il achetait des devises puis les revendait immédiatement, au même intermédiaire et pour une même parité. Dans notre étude, nous distinguons la variable spread1, exprimée pour chaque minute, de la variable spread2, qui est estimée selon sa moyenne sur les quinze dernières minutes Estimation de l'élasticité du volume des transactions à la taxe On commencera par examiner le caractère stationnaire ou non des séries utilisées, à savoir le volume de transaction le cours acheteur le cours vendeur (BID) et le spread ou écart bid-ask (SPREAD). [...]
[...] Dans la réalité, les agents intervenant sur le marché des changes parlent de pips pour caractériser le spread. Ce terme permet d'exprimer en points le plus petit incrément possible pour un taux de change. Cette valeur est généralement égale à un point de base en ce qui concerne les principales parités. Dans ce qui suit, on entendra par stationnarité la stationnarité faible fondée sur la prise en considération des deux premiers moments d'un processus stochastique. On parle aussi de stationnarité au second ordre ou encore en covariance. [...]
[...] En second lieu, elle présente une évaluation quantitative de l'élasticité sur la base d'une estimation économétrique de panel. En effet, la taxe Tobin, pouvant être perçue comme une composante des coûts de transaction, nous avons alors proposé une évaluation quantitative de l'élasticité sur la base du lien supposé entre le volume et le coût de transaction du marché des changes. Or, il est peu aisé d'obtenir des données chiffrées mesurant les coûts de transaction et les volumes[2]du marché des changes, puisque ce marché n'est pas centralisé, contrairement à d'autres comme la marché boursier ou des matières premières. [...]
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