« L'existence d'un grand service public a été pour notre pays une force dont bénéficient les générations actuelles. » M. Maurice LEROY, délégué au Ministère de l'énergie, à propos d'EDF.
La privatisation d'EDF et la libéralisation du marché de l'électricité ont suscité de nombreux tollés, aussi bien auprès des clients, des employés que des syndicats. Néanmoins, conserver ce fleuron français tel quel est parfaitement incompatible avec les directives européennes, et les principes des sociétés libérales. Le marché de l'électricité est particulier à maints égards: en effet, ce secteur exige des dépenses colossales, au niveau de la structure et lors de l'exploitation. En outre, l'électricité représente une dépense incompressible pour la plupart des foyers. Il s'agit donc d'un bien de consommation courante, dont le service ne doit pas faillir, sans quoi les conséquences sont extrêmement dommageables (transport, chauffage, production). En France, l'entreprise EDF est en situation de monopole sur ce marché de l'électricité, et ce depuis 1946, date de sa création. Cette entreprise étatique est un employeur conséquent, puisqu'elle compte quelques 167 300 salariés, et son statut est très particulier du fait de son contrôle par l'Etat. Elle jouit par conséquent d'une forte image auprès des Français, et est solidement ancrée dans les esprits. Avec les résolutions récentes de l'Union Européenne, pour passer d'un marché régulé à un marché de concurrence, EDF doit à a fois changer de statut juridique, et faire face à la concurrence tout en essayant de conserver son leadership.
Depuis une trentaine d'années, les pays du Nord de manière générale connaissent de fait un vaste processus de libéralisation, qui a eu des aboutissements plus ou moins heureux. En ce qui concerne l'électricité, on peut noter le cas de la Californie, où les investissements sur ce marché n'ont pas été suffisants, ce qui a aboutit à de grosses coupures et des problèmes en cascade. De même, d'autres secteurs que l'électricité, libéralisés assez récemment, ont vu des démêlés entre la justice, les entreprises et les clients. Il s'agit par exemple de la téléphonie, avec le procès contre Orange/SFR/Bouygues pour collusion, mais cela concerne également les fournisseurs Internet qui, après la libéralisation du secteur de la téléphonie, se sont vu adresser de très nombreuses plaintes émanant de clients insatisfaits. On peut ainsi s'interroger sur les conséquences de la libéralisation du marché de l'électricité français.
Dans la mesure où EDF est une entreprise ancienne, avec une forte image et qui fonctionne correctement, sa privatisation et la libéralisation du marché de l'électricité en France sont ils à même de répondre aux attentes des consommateurs en termes de service et de prix, et sur le secteur en général ?
[...] Le prix de l'électricité est stable, les techniciens d'EDF sont disponibles et qualifiés. I.3. Un fleuron français, un poids lourd européen et mondial I La technologie Le nucléaire est une technologie maîtrisée par EDF, qui possède à l'heure actuelle 58 réacteurs. Le nucléaire s'avère moins coûteux que d'autres énergies, sur le long terme, et capable de produire des quantités d'énergie en mesure de satisfaire la demande. I Une place européenne EDF a réalisé des investissements en Italie, en Allemagne, en Europe de l'Est et plus récemment en Angleterre. [...]
[...] Or, l'électricité étant un bien nécessaire, la libéralisation de ce secteur doit s'effectuer dans les conditions les meilleures. Les consommateurs auront désormais le choix entre plusieurs concurrents pour se fournir en électricité, ce qui en aucun cas n'apporte de garantie quant à la qualité du service. D'autre part, EDF demeurera sous contrôle étatique, ce qui peut laisser présager une situation semblable à la téléphonie, où une ancienne entreprise sous contrôle de l'Etat détient la majorité des parts de marché (Orange). [...]
[...] Il s'agit par exemple de la téléphonie, avec le procès contre Orange/SFR/Bouygues pour collusion, mais cela concerne également les fournisseurs Internet qui, après la libéralisation du secteur de la téléphonie, se sont vu adresser de très nombreuses plaintes émanant de clients insatisfaits. On peut ainsi s'interroger sur les conséquences de la libéralisation du marché de l'électricité français. Problématique Dans la mesure où EDF est une entreprise ancienne, avec une forte image et qui fonctionne correctement, sa privatisation et la libéralisation du marché de l'électricité en France sont ils à même de répondre aux attentes des consommateurs en termes de service et de prix, et sur le secteur en général ? [...]
[...] On notera aussi l'existence d'une autre concurrence, bien que marginale, exercée par les régies municipales et intercommunales. III.3. EDF III Un contrôle toujours étatique Avec 70% du capital d'EDF, l'Etat en demeure le principal actionnaire. Il s'agira donc de concilier cet aspect avec le côté inhérent à la libéralisation du marché. III Les investissements EDF possède des opportunités certaines en Europe, du fait des parts d'entreprises étrangères qu'elle détient déjà. L'importance de la création d'un réseau fiable si EDF veut connaître un développement européen est avérée. [...]
[...] Les conséquences de la libéralisation III.1. Les consommateurs III Le prix Globalement, on a constaté de façon empirique que dans les pays où s'est opérée l'ouverture du marché national de l'électricité, les prix ont d'abord reflué, puis ont connu une hausse pour enfin se stabiliser (cas de l'Allemagne en 1998, notamment). III Le service Dans le cas particulier de l'électricité, le service proposé ne peut pas être réellement différencié hormis en ce qui concerne les tarifs : le produit vendu reste le même. [...]
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