Etant donnée la crise financière à laquelle font face les Etats-Unis depuis 2007 et qui a depuis des répercussions sur le monde entier, et l'annonce récente de nationalisation « déguisée » de certaines grandes banques (Fannie Mae et Freddie Mac) et compagnies d'assurance américaines comme la AIG, on est en droit de se poser la question de savoir si le marché est toujours l'outil de régulation de l'économie.
Etymologiquement, l'économie est l'art de bien administrer une maison, de gérer les biens d'une personne, puis par extension d'un pays. Pour la réguler, c'est-à-dire permettre son bon fonctionnement, deux thèses s'opposent : la première celle des économistes classiques est la régulation par le marché, l'autre celle des keynésiens est la régulation par l'Etat.
[...] Les limites de la régulation par le marché Cependant, la régulation par le marché souffre de certaines limites notamment en ce qui concerne les conditions de concurrence pure et parfaite. En effet, le marché concurrentiel aboutit à une concentration des entreprises ainsi le pouvoir se déplace en faveur de certains grands groupes (l'atomicité n'est pas respectée), de plus les entreprises opèrent des stratégies de différenciation (non-homogénéité), les informations sont souvent difficiles à interpréter, à obtenir ou payantes (non-transparence) et il y a souvent un coût à la mobilité (non-fluidité). [...]
[...] De plus, l'Etat contribue à la création d'une justice sociale notamment avec la redistribution des revenues (les allocations par exemple) pour réduire les inégalités. Pour réaliser ces objectifs, l'Etat peut mettre en place des politiques économiques. Celles-ci peuvent être dites conjoncturelles (courts termes) ou dites structurelles (moyens et longs termes). Les politiques conjoncturelles : Les politiques conjoncturelles sont des moyens d'action à court terme pour réguler l'activité en luttant contre les déséquilibres. On distingue la politique budgétaire, la politique monétaire et la politique de l'emploi. [...]
[...] A court terme, la loi de l'offre et de la demande est prédominante. En effet lorsque la demande est supérieure à l'offre, les prix augmentent, ce qui provoque par la suite le retirement de certains demandeurs rétablissant ainsi l'équilibre entre les quantités offertes et les quantités demandées. Inversement, lorsque l'offre est supérieure à la demande, les prix baissent pour atteindre l'équilibre. Ainsi à court terme, les ajustements se font par les prix. A long terme, ils se font par les quantités, du fait de la pression concurrentielle, les offreurs non compétitifs et les demandeurs non solvables sont exclus. [...]
[...] On peut seulement noter que suite à une crise économique, les gouvernements choisissent la régulation par l'Etat pour relancer l'économie puis retourne à la régulation par le marché dans les périodes de calmes Ce fut le cas en 1970 aux Etats-Unis et il semblerait que l'Etat américain renouvelle l'expérience cette année avec la crise financière. Bibliographie indicative Robert Gilpin The Political Economy of International Relation, Princeton University Press. Roger Guesnerie 2006, L'économie de marché, Le pommier Offre globale= somme des offres individuelles rentables exprimées pour chaque niveau de prix. L'offre est croissante par rapport au prix. Demande globale=somme des domaines individuels solvables. La demande est décroissante par rapport au prix. [...]
[...] Ce mode de régulation est soutenu par les économistes libéraux classiques comme Adam Smith, Jean-Baptiste Say et David Ricardo. Les principes de la régulation par un marché concurrentiel Les intervenants sur le marché sont chacun animés d'un égoïsme qui les pousse à vouloir obtenir un bien de façon rentable. Ainsi, cette régulation est basée sur l'existence d'une main invisible, selon Adam Smith, qui régule de façon à obtenir un prix d'équilibre. L'Etat n'intervient que pour veiller aux respects des règles du marché, on parle d'Etat gendarme. [...]
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